La pollution atmosphérique tue dans les grandes villes françaises. Selon l’étude européenne baptisée Aphekom, portant sur 25 villes dans 12 pays, 9 villes en France ne respectent pas les recommandations de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) concernant la concentration de microparticules dans l’atmosphère. Ainsi, dans les villes de Marseille, Strasbourg, Paris, Lille, Lyon, Bordeaux, Le Havre, Rouen et Toulouse, ce sont quelque 12 millions d’habitants qui sont exposés à de lourdes conséquences sanitaires.
En effet, les microparticules sont des poussières qui pénètrent plus ou moins profondément dans les poumons, les poussières très fines étant les plus dangereuses car elles peuvent s’infiltrer jusque dans les alvéoles des voies respiratoires. L’enquête observe entre 14 à 20 µg/m3 dans toutes les villes, contre les 10 µg/m3 demandés par l’OMS. Or, selon l’INVS (Institut national de veille sanitaire), en charge de l’enquête pour l’Hexagone, le respect des normes permettrait de « différer plus de 2 900 décès en moyenne par an, dont près de 1 500 pour des causes cardio-vasculaires ».
Quant aux particules plus grosses, en respectant les normes de l’OMS, la France aurait différé « plus de 245 décès par an » et cela aurai permis d’« éviter plus de 1 000 hospitalisations pour des raisons cardiaques ou respiratoires ». Outre le considérable impact sanitaire, le seul respect des normes fixées permettrait un bénéfice économique de cinq milliards d’euros.
Crédit photo : Hemera
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