Elle était suivie par plus d'un million d'internautes, et pourtant, Lena Mahfouf alias Lena Situations, 24 ans, a pris la décision de supprimer son compte Twitter jeudi 9 décembre dernier. En cause : la vague de commentaires agressifs et négatifs par lesquels elle a une fois de plus été visée, suite à la publication d'une photo d'elle, les cheveux fraîchement coupés et frisés, au naturel.
Dans une story Instagram, la jeune femme à la popularité croissante (elle enchaîne les partenariats avec des marques haut de gamme telles que Dior ou Balmain) a expliqué son choix, et taclé un sexisme omniprésent : "C'est des débats sur mon couple, mon physique, mes cheveux bouclés, ma situation financière, le décolleté de mes robes... Ou juste le fait que je sois une nana, soyons honnêtes", affirme-t-elle du climat qui règne en ligne.
Et de décrire plus encore les effets sur sa santé mentale : "Ça me bousille ma confiance personnelle petit à petit", lâche celle qui cumule 3,4 millions d'abonné·e·s sur Instagram. "Je ne peux pas contrôler ce que les gens disent de moi. Par contre, je peux contrôler l'impact que ça a sur moi".
Vraisemblablement, après plusieurs prises de parole condamnant les comportements toxiques de dizaines de milliers d'internautes à son encontre et tentatives d'apaiser leurs esprits, "contrôler l'impact" passe par disparaître de la plateforme à l'oiseau bleu.
Rappelez-vous. Fin novembre déjà, Lena Mahfouf avait partagé un échantillon des messages qu'elle avait reçus après avoir expliqué qu'elle ne pourrait pas participé à la cérémonie du Ballon d'or, en s'amusant de la déception de son partenaire. "Évidemment, tout le monde a le droit de penser quelque chose de ce qu'on partage sur Internet", ajoutait-elle. "Tout le monde a le droit de dire ce qu'il pense. Jamais je ne me plaindrai de ça car c'est le jeu quand on s'expose et on connaît les règles."
"Le vrai problème c'est la haine et la violence des propos face à des sujets si peu importants", déclarait-elle alors bien réelle. Et puis, la menace physique : certains s'étaient déplacés jusqu'au "domicile de [sa] mère" pour l'"insulter". Dramatique.