Ce n'est pas la première fois que l'influenceuse de 24 ans est victime de propos haineux sur les réseaux sociaux. Et ce n'est pas non plus la première fois qu'elle prend la parole à ce sujet. Mais force est de constater que son indignation ne suscite aucune remise en question - pourtant urgente - chez ses détracteurs.
Mardi 30 novembre, Léna Mahfouf, aussi connue sous le nom de Léna Situations, a partagé un minuscule échantillon des 20 000 messages insultants qu'elle a reçus après avoir expliqué qu'elle n'assisterait pas à la cérémonie de remise du Ballon d'or, événement auquel elle avait été invitée avec son compagnon, le youtubeur Seb la Frite. L'influenceuse précisait les raisons de son absence : elle est en voyage à Los Angeles. Et s'amusait par la même occasion de la déception de son copain.
S'en est suivi un déferlement de violences verbales abject, qu'elle a voulu épingler et adresser rapidement.
"Évidemment, tout le monde a le droit de penser quelque chose de ce qu'on partage sur Internet", écrit-elle en story sur Instagram, en réponse aux harceleurs qui n'oublient pas non plus de se vautrer dans le slut-shaming et le sexisme. "Tout le monde a le droit de dire ce qu'il pense. Jamais je ne me plaindrai de ça car c'est le jeu quand on s'expose et on connaît les règles."
Elle poursuit : "Cependant, certains enfreignent les règles et se permettent beaucoup trop de choses. [...] Le vrai problème c'est la haine et la violence des propos face à des sujets si peu importants". Et de conseiller vivement aux misogynes qui se seraient perdus sur son compte : "Si vous trouvez ces propos OK, si vous pensez que c'est normal de parler ainsi des femmes : désabonnez-vous."
En France, le cyberharcèlement est de plus en plus commun, et particulièrement chez les adolescentes. 20 % des 8-18 ans en ont déjà été victimes, d'après une étude réalisée par Audirep pour la Caisse d'Epargne en partenariat avec l'Association e-Enfance, et 51 % des filles de 13 ans. S'exprimer publiquement contre ce fléau est donc, sinon courageux, une nécessité que l'on applaudit.