Nouveau rebondissement hier dans l'affaire Leonarda. L'avocate de la famille a indiqué qu'elle allait déposer un recours contre l’obligation de quitter le territoire français (OQTF), formulée contre les Dibrani.
« Le recours met en avant que les enfants de la famille Dibrani ont fait des progrès importants depuis leur arrivée en France, il y a presque cinq ans. Ils sont bien plus scolarisés en France qu'ils ne l'étaient en Italie », a déclaré à l’AFP Me Brigitte Bertin. Et l'avocate au barreau de Besançon de souligner la « stabilité » apportée par le séjour de la famille en France, notamment grâce à la scolarisation des enfants.
Des conclusions mises en doute par le rapport de l'Inspection générale de l’administration (IGA) sur les modalités de l’éloignement de Leonarda. L'IGA avait pointé « des absences répétées des enfants au sein des écoles qu'ils fréquentaient ».
Les Dibrani, renvoyés au Kosovo au début du mois d’octobre, avaient formulé une demande d’aide juridictionnelle pour protester contre l’OQTF prononcée par le préfet du Doubs en juin dernier. La famille de sept enfants, dont quatre en âge d’être scolarisés, était arrivée en France le 26 janvier 2009 après avoir vécu plusieurs années en Italie.
Le jour de l’expulsion, le 9 octobre, les forces de l’ordre étaient allées chercher Leonarda, 15 ans, à la descente d'un bus scolaire alors qu'elle participait à une sortie avec sa classe. Les conditions de l'interpellation avaient suscité un tollé au sein même de la majorité.
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