Si Leonarda Dibrani, la collégienne kosovare expulsée le 9 octobre dernier, décide de rentrer en France seule comme l’a proposé François Hollande le week-end dernier, elle ne sera pas privée de toute sa famille à son retour : l’Est Républicain révèle qu’une de ses sœurs vit en France, en situation régulière. Elle est domiciliée dans la Meuse avec son compagnon, leur enfant et d’autres réfugiés kosovars. Elle a déclaré à l’AFP refuser d’accueillir sa jeune sœur, par manque de place. De son côté, son mari estime qu’ « à 15 ans, ce n'est pas normal. C'est toute la famille ou rien. Mais je ne pense pas qu'elle va revenir en France, je pense qu'elle va rester au Kosovo ».
C’est dans un lotissement de Contrisson, un petit village de 780 habitants, qu’habitent les Azjavi, une famille de réfugiés dont l’un des fils partage la vie d’Emina, la grande sœur de Leonarda. Interrogé, François Clause, maire de la petite commune lorraine, a indiqué qu’ils vivaient dans une maison « destinée à accueillir une famille nombreuse ». Dans le quartier, la famille est réputée comme sans histoire, malgré une attitude « provocatrice » envers les aides sociales qu’elle touche, constatée par les services sociaux.
Aux dernières nouvelles, Leonarda exclut toujours de rentrer en France si elle n’est pas autorisée à revenir avec sa famille. « Je ne veux pas rentrer seule. Ce n'est pas juste. Je veux rentrer uniquement avec ma famille. Je ne vais pas rentrer en France même si Hollande en personne vient ici », déclarait-elle cette semaine.
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