C’est dans le cadre d’un entretien au quotidien Sud Ouest que la ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie a fait part de son projet visant à lutter contre la maltraitance des personnes de plus de soixante ans. Pour Michèle Delaunay, la priorité est de « mettre les choses à plat ». Jugeant le sujet « méconnu parce qu’il touche à l’intimité de la vie des familles », elle estime que « l'information et la prise de conscience sont essentielles », ajoutant « réfléchir à une meilleure incarnation du sujet par la création d'un Défenseur des âgés par exemple » et par « la réactivation de structures en sommeil comme le Comité national de lutte contre la maltraitance, commun au grand âge et au handicap ».
Pour la ministre, « la mise en place de contrôles, en lien avec les conseils généraux » est également « souhaitable ». En effet, « certaines maltraitances sont dues à l'épuisement des aidants », rappelle-t-elle. Quant à « la maltraitance financière, elle reste un sujet sur lequel on doit se pencher, car particulièrement tabou. Certes, il est contenu dans l'abus de faiblesse, mais le sujet reste encore inexploré », estime-t-elle. Selon la ministre, 600 000 personnes âgées seraient victimes de diverses formes de maltraitance en France.
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