Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a profité de l’inauguration de la Grande Mosquée de Strasbourg pour exposer ses positions politiques concernant l’islam en France. S’en prenant aux « prédicateurs de haine », Manuel Valls s’est dit prêt « à faire expulser » les étrangers se réclamant « de l’islam, représentant une menace pour l’ordre public ». Et de marteler : « Les partisans de l'obscurantisme, les intégristes, ceux qui veulent s'en prendre à nos valeurs et à nos institutions, ceux qui nient les droits des femmes, ceux-là n'ont pas leur place dans la République. Ceux qui sont sur notre territoire pour défier nos lois, pour s'en prendre aux fondements de notre société n'ont pas à y rester ».
Le ministre faisait ainsi allusion aux récentes manifestations organisées contre les caricatures de Mahomet parues dans l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et contre un film islamophobe amateur, « L'Innocence des musulmans ». Il y a quelques jours en effet, une manifestation spontanée contre ce film devant l'ambassade américaine à Paris avait donné lieu à 150 interpellations.
Saluant « la sagesse des responsables du culte musulman » qui avaient appelé leur communauté au calme ainsi que le « discernement et la maturité dont ont fait preuve les musulmans de France », le ministre de l’Intérieur a tenu a rappelé que « le racisme, le fondamentalisme, ce n'est pas cela l'islam ». Il a enfin salué « avec respect la génération issue de l'immigration qui a bâti l'islam de France », avant de conclure : « C'est avec les jeunes musulmans français que la République doit construire l'islam de France et, en retour, c'est avec eux que la République doit accomplir sa promesse ».
Crédit photo : AFP
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