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"On dirait Amber Heard" : Blake Lively porte plainte pour harcèlement sexuel contre un célèbre acteur et malgré les preuves les internautes ne la croient pas
Publié le 23 décembre 2024 à 14:43
Par Camille Lamblaut
Le 21 décembre, Blake Lively a porté plainte contre Justin Baldoni, son partenaire à l'écran dans "It Ends With Us". Elle l'accuse de harcèlement sexuel et d'avoir orchestré une campagne de dénigrement contre elle, menée par la responsable des relations publiques de Johnny Depp. Des accusations étayées par une enquête publiée par le New York Times.
"On dirait Amber Heard" : Blake Lively porte plainte pour harcèlement sexuel contre un célèbre acteur et malgré les preuves les internautes ne la croient pas
Blake Lively porté plainte contre Justin Baldoni, le 21 décembre, l'accusant de harcèlement sexuel et d'avoir orchestré cette campagne visant à "détruire" sa réputation. Lively et Baldoni sont les têtes d'affiche du film "Jamais plus", sorti le 14 août 2024. Il en est aussi le réalisateur et elle la co-productrice. Dans sa plainte, l'actrice fait état de baisers imposés par son collègue ainsi que de discussions gênantes au sujet de la vie sexuelle de l’acteur. Justin Baldoni a engagé Melissa Nathan, l'attachée de presse qui représenté Johnny Depp. Le jour même où Blake Lively a déposé plainte, le New York Times a publié une enquête appuyant ses accusations.
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Quand la réalité rencontre la fiction. L'affaire Blake Lively contre Justin Baldoni vient de prendre un nouveau tournant. Depuis la sortie du film "Jamais Plus" (en anglais "It Ends With Us"), le 14 août, on a davantage parlé de la mésentente entre Lively et Baldoni, tous deux têtes d'affiche, lui réalisateur et elle co-productrice du film. Dommage, puisqu'il aborde le sujet hautement important des violences conjugales et de leur dimension héréditaire

Les critiques contre Blake Lively

Depuis la sortie du film, on parle plutôt du fait que Blake Lively et Justin Baldoni ne s'entendent pas. À un moment, on a même parlé du fait que cette dernière l'accusait, lui et Jamey Heath, autre producteur du film, de propos et de comportements déplacés. Mais étrangement, cet épisode n'a pas fait couler beaucoup d'encre. Pas autant que les critiques à l'encontre de l'actrice de 37 ans dont nous vous parlions dans cet article. Désormais, on sait pourquoi. 

Blake Lively a été très critiquée pour le ton jugé trop léger avec lequel elle a fait la promotion du "Jamais plus". On la revoit en effet appeler les téléspectateur.ices à enfiler leurs plus belles tenues à fleurs pour aller voir le film. Elle a aussi été largement pointé du doigt pour avoir profité de la promotion du film pour faire celle de sa marque de boisson Betty Buzz. Dans la foulée, de nombreux témoignages de journalistes l'ayant interviewée ou de membres de tournages qui l'ont cotoyé ont émergé, la dépeignant comme une célébrité méprisante et "odieuse". Nous avons nous-mêmes rapporté cette information dans cet article.

Justin Baldoni accusé de harcèlement sexuel

Si le comportement de Blake Lively en interview demeure critiquable, images à l'appui, pour le reste, il est désormais prouvé que l'actrice a fait l'objet d'une campagne de sabotage. Elle a d'ailleurs porté plainte contre Justin Baldoni, le 21 décembre, l'accusant de harcèlement sexuel et d'avoir orchestré cette campagne visant à "détruire" sa réputation. 

Le dépôt de plainte de l'actrice fait pas moins de 80 pages. Elle y fait état de baisers imposés par son collègue ainsi que de discussions gênantes au sujet de la vie sexuelle de l’acteur. Il lui aurait notamment avoué avoir eu des relations intimes avec des femmes sans obtenir leur consentement. L’actrice affirme par ailleurs que Jamey Heath, producteur du film, l’aurait regardée en train de se changer dans sa loge et lui aurait montré des photos de sa femme nue.

Pour la scène du film où elle accouche et où elle est du coup très exposée devant la caméra, l'actrice raconte que Baldoni aurait fait appel à son meilleur ami pour jouer le gynécologue en charge de l'accoucher et non un acteur professionnel.  

@_annieelise Has your opinion now changed? Blake Lively Sues Justin Baldoni #blakelively #blakelivelylawsuit ♬ original sound - Annie Elise
L'enquête du New York Times 

Le jour même où Blake Lively a déposé plainte, le New York Times a publié une enquête appuyant ses accusations. Dans son article, le journal explique comment l'actrice a organisé une réunion lors du tournage, en présence de son mari Ryan Reynolds, lors de laquelle elle aurait dénoncé “le harcèlement sexuel répété et d’autres comportements dérangeants” de Justin Baldoni. Pour s'en protéger, elle aurait formulé 30 demandes bien précises, telles que le fait de ne plus avoir à improviser de scènes de baisers ou de scènes de sexe non prévues dans le script avec Justin Baldoni. Elle aurait également réclamé la présence d’un coordinateur d’intimité pour ces scènes là. L’actrice aurait aussi demandé à ce qu’on ne parle plus de pornographie ou d’expériences sexuelles personnelles en sa présence.

Le parallèle avec l'affaire Amber Heard/Johnny Depp

Ces demandes auraient été acceptées par le réalisateur et d’autres professionnels présents sur le tournage. À la demande Lively, ils se seraient même engagé par écrit à ne pas lui faire payer. Mais dans la foulée, le Times rapporte que Baldoni et Heath ont engagé une attachée de presse pour gérer les situations de crise, Melissa Nathan. 

Melissa Nathan est connue pour avoir représenté des gens comme Johnny Depp. Intéressant quand on sait que dans l'affaire qui a opposé l'acteur à son ex-épouse, Amber Heard, qui l'accusait de violences conjugales, cette dernière a fait les frais d'un traitement médiatique sexiste et d'une vague de haine sur les réseaux sociaux. Hasard ?

À lire aussi : Amber Heard serait la star la plus détestée au monde (et c'est un vrai sujet de société)

Qui est Melissa Nathan ? 

Dans son enquête, le Times révèle des captures d'écran de messages et de mail échangés entre Melissa Nathan et d'autres membres de l'équipe gérant les relations presse de Baldoni. L'une d'elle prouve qu'elle a présenté un premier plan de destruction de la réputation de Lively et que Baldoni a demandé à ce qu'il soit plus poussé. Un attaché de presse qui a travaillé avec Baldoni a écrit à Melissa Nathan : "il veut sentir qu'elle peut être enterrée". Elle a répondu : "tu sais qu'on peut enterrer n'importe qui, mais je ne peux pas lui écrire ça". 

Dans une autre conversation, elle fait savoir qu'elle a réussi à faire supprimer toute les accusations contre Baldoni des articles qui allaient être publiés. "Il ne réalise pas à quel point il a de la chance, écrit-elle avant d'énumérer les accusations en question. Le fait qu'il lui a chuchoté à l'oreille des propos à caractère sexuel, le fait que d'autres membres de l'équipe de tournage se sentaient mal à l'aise en regardant ça, il y en a tellement." Des accusations que l'on retrouve dans la plainte déposée par Lively. 

Une campagne de sabotage contre Blake Lively

Selon le Times, Melissa Nathan a également mobilisé une équipe chargée, entre autre, de démolir des comptes sur les réseaux sociaux, d'influencer les audiences et de lancer des threads de théories à l'encontre de Lively. Tout pour "changer le récit" insufflé par les accusations de l'actrice contre Baldoni. "Ils sont saisi et amplifié" les critiques à l'égard de Blake Lively, souligne Megan Twohey, la journaliste qui a enquêté sur l'affaire. 

Pour rappel, Megan Twohey est l'une des deux journalistes qui a permis de révéler l'affaire Harvey Weinstein, ce magnat d'Hollywood accusé de viol ou d'agression sexuelle par plus de 80 femmes dont plusieurs célébrités. Il a été condamné à 23 ans de prison, le 11 mars 2020. 

@nytimes As the movie “It Ends With Us” became a box office success, online criticism of Blake Lively skyrocketed. A New York Times review of private messages and documents shows what happened after she accused Justin Baldoni, her co-star and the director, and Jamey Heath, the lead producer, of misconduct on set. Megan Twohey, our investigative reporter, explains the inner workings of an alleged Hollywood smear campaign that followed. Read the full investigation at the link in our bio. Video by Megan Twohey, Gabriel Blanco, Laura Salaberry, Rebecca Suner and Claire Hogan / The New York Times #BlakeLively #JustinBaldoni #ItEndsWithUs #IEWU #ItEndsWithUsMovie #Hollywood ♬ original sound - The New York Times
La manipulation des réseaux sociaux

À propos de la manière dont Blake Lively a fait la promotion du film, le Times révèle que l'actrice aurait simplement suivi les instructions de Sony, la boite de production. Selon le journal, Sony avait signé un plan qui indiquait aux membres du casting qu'ils devaient se concentrer non pas sur les violences domestiques mais sur le côté plus joyeux du film. Les captures d'écran des messages échangés par l'équipe de relation presse de Baldoni montrent qu'elle s'est activement servi des critiques faites contre l'actrice à ce sujet pour soutenir son "récit". 

Des email montrés par le Times parlent explicitement de "manipulation des réseaux sociaux". Ils montrent que l'équipe de Baldoni a fait exprès de mettre en avant et de booster les commentaires négatifs à l'égard de Blake Lively et au contraire de booster les commentaires positifs à l'égard de Baldoni. Dans un message, Melissa Nathan écrit à ce sujet : "les réseaux sociaux montent en puissance en sa faveur, elle doit être furieuse. Au fond, c'est vraiment triste parce que cela montre à quel point gens veulent vraiment détester les femmes"

"Articles propageant des rumeurs, tabloïds, interviews stratégiques... il y a pleins de méthodes utilisées depuis longtemps pour influencer la popularité ou non d'une célébrité, explique la journaliste du Times. Mais cette histoire révèle une nouvelle méthode pour initier une campagne de dénigrement à large échelle à l'air du digital."  

Justin Baldoni nie les faits 

Bryan Freedman, l’avocat de Justin Baldonie, a affirmé que les accusations de Blake Lively “sont complètement fausses” et “scandaleuses”. “Ces accusations sont intentionnellement salaces dans le but de blesser publiquement et de ressasser un récit dans les médias”, a-t-il ajouté. Selon lui, Baldoni avait engagé une équipe de relations publiques en raison de “multiples demandes et menaces formulées par Blake Lively pendant le tournage”. Face à la plainte déposée par Blake Lively, l’agence qui gérait la carrière de Justin Baldoni a décidé de mettre fin à leur collaboration.

De son côté, Blake Lively a également pris la parole dans un communiqué transmis au New York Times. "J'espère que mon action en justice contribuera à lever le voile sur ces sinistres tactiques de représailles visant à nuire aux personnes qui dénoncent des comportements répréhensibles et à protéger d'autres personnes susceptibles d'être prises pour cible", a-t-elle déclaré. 

Le déni des internautes

Malgré toutes ces preuves, le travail de sabotage de l'équipe de Baldoni prouve encore son efficacité. Sur les réseaux sociaux, les internautes continuent de penser que Blake Lively ment. "N'a-t-elle rien appris de l'affaire Amber Heard ?" ; "Il est temps de la cancel" ; "Elle me déçoit tellement. Elle a essayé de ternir sa réputation, puis ça s'est retourné contre elle, et maintenant elle veut jouer les victimes", peut-on lire sous la publication du tabloïd TMZ. 

Le soutien des célébrités 

Toutefois, certaines célébrités ont pris la parole pour afficher leur soutien à Blake Lively. Après la révélation de la plainte déposé par l'actrice, Colleen Hoover, l’autrice du roman dont le film a été tiré a publié dans sa story Instagram : "@blakelively, tu n’as été qu’honnête, gentille, solidaire et patiente depuis le jour où nous nous sommes rencontrés, a déclaré l'autrice. Merci d’être fidèle à toi-même. Ne change jamais. Ne te laisse jamais flétrir."

America Ferrera, Amber Tamblyn et Alexis Bledel, les actrices qui jouent aux côtés de Lively dans la saga Quatre filles et un jean (2005 et 2008), ont publié un communiqué commun sur Instagram. "En tant qu’amies et sœurs de Blake depuis plus de 20 ans, nous lui témoignons notre solidarité pendant qu’elle se bat contre la campagne menée pour détruire sa réputation. Tout au long du tournage de Jamais plus, nous l’avons vue trouver le courage de demander un lieu de travail sûr pour elle et ses collègues sur le plateau, et nous sommes consternées de lire les preuves d’un effort prémédité et vindicatif qui a servi à discréditer sa voix." 

Amy Schumer a simplement déclaré dans sa story Instagram : "Je crois Blake". De son côté, Gwyneth Paltrow, a exprimé son soutien à l'actrice en faisant la promotion des soins pour cheveux de Blake Lively. "Je viens d’ajouter ceci à ma liste de Noël", a-t-elle publié dans sa story Instagram, avec un émoji de reine. Et vous ? 

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