Alors qu’après un week-end brûlant, les Français se plaignent de la canicule et Marisol Touraine s’inquiète, un point météo s’impose. Même si la France, particulièrement Paris et le Rhône, est accablée par la chaleur, on ne peut pas véritablement parler de « canicule » : dans les colonnes du Monde, François Gourand, ingénieur prévisionniste chez Météo France, s’explique.
Si même par 35°C et un soleil de plomb sur l’ensemble de la France, on ne parle pas de canicule, que faut-il pour que le mot soit lâché ? Tout dépend du lieu, d’abord : des seuils sont définis pour chaque département. Dans le sud par exemple, les températures doivent être comprises entre 21°C et 35°C de jour comme de nuit pendant trois jours consécutifs. Ce n’est pas actuellement le cas en France, même si le pays connaît des pics de chaleur : dans certaines zones, les écarts de température sont encore larges entre le jour et la nuit. De plus, cet épisode climatique risque de tourner court : des orages sont attendus de l’ouest. Ils devraient rafraîchir l’atmosphère.
Attention cependant : si on ne parle pas de « canicule » au sens propre du terme, les risques sont bel et bien présents. Les recommandations des autorités sanitaires sont toujours de mise : faire attention aux personnes fragiles, bien s’hydrater, et rester à l’ombre. Essayez également quelques astuces pour bien dormir malgré la chaleur et si vous allez travailler, pensez à adapter vos tenues à la température.
À titre d’information, Le Monde rappelle que lors de la canicule de 2003, il faisait environ 4 degrés de plus qu’aujourd’hui (soit environ plus de 40°C) durant une dizaine de jours. De quoi relativiser en attendant l’orage.
Victoria Houssay
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