"Si nous voulons aller de l'avant et créer le changement que nous voulons voir, nous devons nous battre ensemble. Nous devons nous soutenir mutuellement". Ainsi s'est exprimée Esther Calixte-Bea l'espace d'une publication Instagram sur laquelle elle pose aux côté de son amie, la sculptrice de cheveux afros Laetitia Ky. La photographe et militante féministe québécoise incite ses followers à considérer une lutte : celle qui vise à accepter la pilosité féminine, combat qui lui est très cher et qu'elle revendique régulièrement, notamment en dévoilant ses propres poils.
Une pilosité qui ferait mauvais genre sur le corps des femmes. Or, les deux créatrices la revendiquent. "Sur les médias sociaux, je vois beaucoup de femmes qui se déchirent, quand il s'agit de l'activisme des poils corporels. La plupart des gens pourraient penser que ce sont les hommes qui essaient constamment de nous intimider en ligne, mais en fait, beaucoup de femmes le font aussi et ne permettent pas aux autres femmes de s'embrasser telles qu'elles sont et de s'épanouir pleinement."
Un manque de sororité qu'elle déplore.
"Nous devons nous soutenir mutuellement, avoir des conversations saines et des discussions ouvertes en partageant nos expériences et en donnant des conseils avec amour et attention. Les femmes possèdent des entreprises, les femmes possèdent des magazines, les femmes font des films, les femmes font de l'art et les femmes ont lancé des révolutions !", se réjouit encore la militante pro-poils dans sa publication.
"Et nous devons choisir de créer le changement nécessaire pour nous entraider et aider les jeunes filles encore contrôlées par des normes et des attentes de beauté sociétales irréalistes, en leur montrant les autres possibilités", achève la militante féministe, qui en appelle encore à valoriser "l'amour et la compréhension" à travers la création, les conversations et les prises de position diverses, intimes et politiques.
Une belle leçon d'acceptation.