Une semaine après sa nomination au poste de Premier ministre, Jean-Marc Ayrault présentera son calendrier social mercredi en Conseil des ministres. Au programme des prochaines semaines, une rencontre avec chaque organisation syndicale et patronale séparément sera organisée en présence des trois ministres Michel Sapin (Travail), Marylise Lebranchu (Réforme de l’Etat) et Marisol Touraine (Affaires sociales) est prévue.
« Il n'est pas question de faire des shows, des sommets sociaux qui durent une heure ou deux, où chacun s'exprime, on repart et il ne se passe rien », a assuré le chef du gouvernement interviewé sur RTL, avant de préciser : « ensuite, avec l'ensemble de ces organisations, il y aura une conférence de la méthode que je présiderai et qui définira comment nous allons nous y prendre pour préparer la grande conférence sociale qui aura lieu avant le 14 juillet ». Cette dernière portera sur l'emploi, les salaires, les conditions de travail et les retraites.
Retraite à 60 ans : supprimer une injustice
Au chapitre de la retraite à 60 ans pour les personnes ayant commencé à travailler très tôt, mesure promise par François Hollande durant sa campagne électorale, le Premier ministre a exprimé le souhait de la voir appliquée rapidement. Il a ainsi « souhaité » que « très vite, et je souhaite dans les trois semaines, l'engagement qui a été pris par le président de la République François Hollande de corriger et de supprimer une injustice » que connaissaient les personnes ayant commencé à travailler à 18 ou 19 ans, soit respecté. Le chef du gouvernement a précisé que Marisol Touraine avait commencé à discuter avec les organisations syndicales, sans pour autant donner plus d’informations quant à la forme que doit prendre le décret. Concernant le coût de la mesure, J.-M. Ayrault a assuré qu’il prendra ses « responsabilités » : « nous avons évalué le coût de cette mesure à un milliard d'euros, nous l'avons financée » a-t-il souligné. Ce décret devrait concerner 100 000 personnes selon le Premier ministre.
Par ailleurs, interrogé sur les élections législatives à venir, Jean-Marc Ayrault a estimé qu’une cohabitation « serait la pire des choses ». « Il faut une majorité qui soit conforme aux orientations votées par les Français le 6 mai », a-t-il soutenu, avant de déclarer : « je fais confiance au bon sens des Français, au sens politique des Français ».
Crédit photo : AFP
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