Ministre des Finances sous le gouvernement de Boris Johnson, membre conservateur du Parlement et ancien chancelier, première personne racisée au 10 Downing Street, Rishi Sunak est le nouveau Premier ministre britannique. Ce 25 octobre, il succède donc à Liz Truss, qui a quitté son poste après un mandat historiquement court de seulement 44 jours.
Mais si le peuple connaît déjà cet homme politique de 42 ans, premier hindou à occuper la place de Premier ministre, les regards se tournent aussi vers son épouse, avec qui Rishi Sunak est lié depuis l'année 2009 : Akshata Murthy. Une femme de pouvoir, influente, millionnaire, critiquée, issue d'une puissante dynastie : Akshata Murthy est effectivement la fille de Narayana Murthy, l'un des hommes les plus riches de l'Inde.
Que sait-on au juste d'Akshata Murthy ? Plusieurs choses. Qu'elle aurait rencontré l'actuel Premier ministre lorsqu'elle étudiait à l'université de Stanford. Qu'elle serait passionnée de mode depuis cette époque, avant qu'elle ne devienne officiellement créatrice de mode, diplômée du Fashion Institute of Design & Merchandising.
Mais aussi, que sa fortune serait encore sous-évaluée, et tout à fait considérable, ce qui n'est pas sans faire grincer des dents dans un pays frappé par la crise économique. Akshata Murthy, 42 ans, détient des parts valant près d'un milliard de dollars (1,01 milliard d'euros) dans le géant informatique indien Infosys cofondé par son père. Sa fortune personnelle serait donc plus importante que celle de la défunte Elizabeth II, 370 millions de livres (420 millions d'euros)
A cela, il faut ajouter les biens du couple, qui a deux filles Anoushka et Krishna : une maison de 7 millions de livres sterling (environ huit millions d'euros) dans le quartier huppé de Kensington à Londres et au moins quatre propriétés supplémentaires, comme le relate Grazia.
Longtemps, l'épouse fut accusée d'avoir su éviter certains impôts britanniques sur le revenu et les biens immobiliers, de par sa situation de citoyenne indienne, et donc, de "non-domiciliée". La presse britannique affirmait alors qu'elle aurait pu économiser jusqu'à... 20 millions de livres sterling. Prise dans la tourmente, elle avait alors annoncé que ses revenus à l'étranger seraient désormais imposés au Royaume-Uni. "Je le fais parce que je le souhaite, non pas parce que la réglementation m'y oblige", avait-elle déclaré.
Autre sujet polémique, l'entreprise Infosys détient un bureau à Moscou, ce qui a incité les journalistes à se demander si la fille du businessman entretiendrait éventuellement des affaires avec la Russie. Des rumeurs qui ont incité la principale concernée à nier toute activité commerciale avec la Russie.
En retour, la richissime héritière affirme avoir toujours investi dans des entreprises britanniques. Une défense qui ne convainc pas tout le monde au Royaume-Uni. Et l'actuelle position de son mari ne devrait pas adoucir cette médiatisation.