"Je vais être très ouverte avec tout le monde à ce sujet. J'ai été dans quatre centres de traitement", déclare Selena Gomez au magazine Rolling Stone. Dans un entretien exclusif à l'occasion de la sortie de son documentaire My Mind and Me (disponible ce 4 novembre sur Apple TV), la chanteuse et actrice de 30 ans s'est confiée sans filtre, notamment sur son rapport à sa bipolarité, diagnostiquée tardivement. Elle avait confié souffrir de ce trouble dans un live Instagram, en 2020.
La bipolarité est une maladie psychique chronique responsable de dérèglements de l'humeur avec le plus souvent une alternance d'états d'exaltation et de dépression, comme le décrit Ameli.
"Je pense que lorsque j'ai commencé à atteindre le début de la vingtaine (...) j'ai commencé à sentir que je ne contrôlais pas ce que je ressentais, que ce soit vraiment génial ou vraiment mauvais", confie-t-elle. Mais Selena Gomez a préféré combattre et comprendre sa maladie au lieu de s'écrouler. "En apprendre plus sur cette maladie m'a vraiment aidée. Ça ne me fait plus peur."
Selena Gomez mentionne cependant qu'avant d'arriver à une certaine stabilité, elle a traversé des épisodes très sombres. Dépressive, elle a nourri des pensées suicidaires qui l'ont tirée vers le bas. "Je m'isolais, je n'étais plus capable de bouger de mon lit, je ne voulais pas qu'on me parle. Mes amis m'apportaient de la nourriture parce qu'ils m'aimaient, mais aucun d'entre nous ne savait ce dont je souffrais. Parfois, je restais au lit pendant des semaines, au point que le simple fait de descendre les escaliers m'essoufflait. (...) Je pensais que le monde irait mieux si je n'étais plus là", décrit-t-elle.
Selena Gomez, soumise comme toutes les autres femmes à des idéaux irréalisables ou à des injonctions sexistes, a déchanté en mûrissant. "J'ai grandi en pensant que je serais mariée à 25 ans", déclare-t-elle. "J'ai été anéantie par le fait que j'étais loin d'en être là. C'était tellement stupide, mais je pensais vraiment que mon monde était fini. Je n'aimais pas qui j'étais, parce que je ne savais pas qui j'étais."
Si la chanteuse a pu atteindre une relative sérénité tout en étant bipolaire, c'est en partie grâce à son traitement, confie-t-elle. Malheureusement, les effets secondaires de ses médicaments peuvent provoquer des troubles de la fertilité. "Les médicaments qu'elle prend font qu'elle pourrait ne jamais porter d'enfants", précise Rolling Stone. Mais rien, désormais, ne semble pouvoir ébranler Selena Gomez, qui conclut : "C'est quelque chose qui me pèse beaucoup... Mais si je dois avoir des enfants, j'en aurais !"