Valérie Lemercier est aussi à l'aise dans le maniement de l'émotion que dans celui de la dérision : si vous avez vu Aline, vous en savez quelque chose. L'académie des César également, puisqu'une statuette de la meilleure actrice lui fut justement remise pour son interprétation lointaine de Céline Dion.
Et c'est avec humour que s'est justement exprimée l'actrice dernièrement afin d'éclaircir un gros tabou : les partenaires de jeu d'une lourdeur totale. Un sujet finalement très peu éclairé. Et Valérie Lemercier a eu bien des binômes durant sa carrière : Lambert Wilson, Kad Merad, Denis Podalydès, Gilles Lellouche, Jérémie Elkaïm... On en passe. L'embarras du choix donc.
Mais parfois, ne reste que l'embarras. L'actrice balance dans les pages de Madame Figaro : "Les pires partenaires ? Ce sont ceux qui jouent tout seuls sans vous regarder, postent des vidéos du plateau, mangent du camembert durant les scènes de baiser..."
Et Valérie Lemercier de poursuivre sur le même ton : "Pire que tout ça : ce sont surtout ceux qui prennent de la cocaïne !". L'actrice ironise avec sa légendaire dérision : "D'ailleurs, je prie le Seigneur pour que jamais ce ne soit tout en même temps". Aucun nom ne sera dévoilé. Mais avec ou sans baiser, c'est clairement le Flop Ten des pires collaborations qu'on puisse connaître.
Les scènes de baiser sous camembert, c'est un grand non pour la star. Tout comme, pourrait-on suggérer, les scènes de baiser sous la pluie, poncif de cinéma qui n'a fait que perdurer depuis sa première occurrence, dans L'émigrant de Charlie Chaplin, en 1917. Avant de concerner Hugh Grant et Andie MacDowell, Ryan Gosling et Rachel McAdams, Natalie Portman et Zach Braff, Scarlett Johansson et Jonathan Rhys Meyers...
Valérie Lemercier quant à elle n'a jamais eu sa langue dans sa poche. Elle n'hésite pas à aborder des sujets synonymes d'injonctions et de pressions. En rappelant par exemple qu'elle ne veut pas d'enfant. Elle l'exprimait avec ces mots dans Voici : "Cela n'a pas pu se faire et ça n'était probablement pas vital pour moi. Si avoir des enfants avait été vital pour moi, alors j'aurais eu des enfants. Il se trouve que je n'ai pas pu avoir d'enfant".
"Mais je n'en pleure pas plus que ça. Je me demande si je n'aurais pas été une maman trop angoissée, si je n'aurais pas eu trop peur d'être responsable". Mais Valérie Lemercier a également beaucoup d'autodérision. A Madame Figaro, elle ironise : "Des malentendus me concernant ? Je ne porte pas de perruque, j'ai une grosse tignasse, et je ne suis pas enceinte, je suis juste constipée".
Une parole qui décomplexe.