L'époque, et parfois l'envie, appelle à réduire les rapports physiques. Qu'à cela ne tienne, voici 4 façons de se faire du bien à deux, sans pour autant entrer en contact avec l'autre. Une perspective peu alléchante ? Détrompez-vous, les parades sont jouissives, et n'attendent que vous.
On en loue les mérites depuis quelque temps déjà, mais il faut dire que l'affaire vaut le coup. Aussi mystique peut-il paraître, le tantra apaise autant qu'il excite (un paradoxe orgasmique, si vous voulez notre avis). Il permet de relâcher les tensions, et d'en créer une autre, purement sexuelle, entre son·sa partenaire et soi-même. On se place d'abord en tailleur, on ferme les yeux, et on se concentre sur sa respiration pour mieux sentir l'énergie passer de notre coeur à notre sexe, et de son coeur à son sexe. Un cercle vertueux qui nous permet de prendre le temps de se faire du bien, pour mieux apprécier les retrouvailles corporelles une fois le moment (et l'envie) venu.
Pour les débutant·e·s, on conseille de se laisser guider par une voix experte, qui nous amènera à lâcher prise l'un·e comme l'autre, que l'on se trouve d'un bout à l'autre du lit ou d'un bout à l'autre de l'écran. Magique.
Les adeptes du sexe par téléphone savent : rien de tel que quelques phrases savoureusement tournées pour faire grimper la température. Il peut s'agir d'évoquer un fantasme que l'on sait irrésistible des deux côtés du combiné, ou au contraire de jouer à dévoiler ceux que l'autre ne nous connaît pas encore. Ou bien tout simplement de décrypter ce que l'on aimerait lui faire s'il·elle était dans la même pièce que nous, voire tout contre nous.
C'est ce que les anglophones appellent le "dirty talk", ou la "conversation coquine". Et honnêtement, ça marche. Ça marche même très bien. Car l'action est d'autant plus excitante que l'autre ne peut pas nous faire toutes ces petites gâteries illico. L'attente devient envoûtante, et les sensations exacerbées.
A ceux et celles qui n'oseraient pas encore se lâcher à l'oral, Dr Carlen Costa, sexologue, donne deux conseils. D'abord, démarrer par l'écrit, par un sexto (que l'on peut d'ailleurs s'adresser sous le même toit). Puis y aller crescendo : "Vous n'avez pas besoin de vous lancer dans la chose la plus cochonne qui soit, cela peut paraître gênant ou non authentique", lance-t-elle. "Au lieu de lui chuchoter à l'oreille que vous voulez faire une orgie avec lui et 15 membres d'une équipe de football, préférez des choses comme 'J'aime quand tu me fais ça'".
Qui dit sexe sans se toucher ne signifie par forcément sexe sans se toucher soi. A nous les plaisirs de la masturbation en face à face, simplement séparé·e·s par un mètre (distance de sécurité oblige) ou un écran. Il paraît qu'on n'est jamais mieux servi·e que par soi-même, alors banco.
On choisit de montrer son sexe ou non, de dicter ses gestes ou non. Le tout, c'est de se faire du bien et pourquoi pas, de prétendre que votre main est la sienne et inversement. On descend tout doucement, on explique à voix haute : "Là, tu tapotes mon clitoris avec une main pendant que tu me pénètres avec ton index et ton majeur" et on laisse l'autre fondre sous la tension, quasi insoutenable et pourtant délicieuse. A renouveler sous forme de préliminaires.
La solution semble évidente. Impossible de se presser contre le corps de l'autre ? La technologie vient à notre secours. Qu'on penche pour le sextoy connecté qu'il·elle peut contrôler à distance, ou un modèle plus classique que l'on maîtrise soi-même, le résultat est jouissif. Et la diversité de l'offre, comme la vigueur du jouet, inépuisable.
Il existe d'ailleurs des exemplaires si performants qu'ils nous font découvrir des zones érogènes insoupçonnées, et accentuent nos orgasmes, pour le meilleur. L'occasion de bosser ensemble, bien que physiquement éloigné·e·s, sur son anatomie et son plaisir sexuel, pour plus tard mettre toutes ces nouvelles connaissances à profit. Vivement.