L’arrestation de Dominique Strauss-Kahn pour agression sexuelle semble avoir levé un tabou sur les comportements sexistes voire machistes dans la sphère politique. Un peu trop au goût de Bernard Accoyer, qui s’est insurgé contre des « accusations infondées », lors d’un point presse ce matin. « Les députés hommes comme femmes sont comme tous les Français. (…) Je m'insurge contre les allégations qu'il y aurait à l'Assemblée des comportements différents de ce qu'ils sont dans tous secteurs de la société », a déclaré le président de l’Assemblée.
Ces deux dernières semaines, plusieurs femmes politiques se sont exprimées dans les médias, pour dénoncer des remarques déplacées ou des gestes ambigus commis par les hommes dans les couloirs ou sur les bancs de l’Assemblée nationale. Chantal Jouanno, ministre des Sports, a ainsi déclaré préférer porter un pantalon plutôt qu’une jupe lorsqu'elle se rendait dans l'Hémicycle, pour ne pas subir des remarques déplacées de ses collègues masculins. M. Accoyer s'est dit « interloqué » et a jugé cette affirmation « injustifiée et déplacée ». Le président de l’Assemblée a enfin précisé qu’il n’avait pas « eu connaissance » depuis le début de son mandat, de faits « de harcèlement ou d'agression dont les instances de l'Assemblée auraient été saisies. »
Les députées Bérengère Poletti et Valérie Boyer se sont également élevées contre cette caricature des députés et organisent un débat ce soir sur le thème « Les femmes de l'Assemblée nationale qui portent des jupes, qui respectent leurs collègues et en sont respectées ».
(Source : AFP)
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