L'affaire DSK aura-t-elle l’avantage de faire reculer les comportements et autres propos misogynes ? C’est en tout cas le souhait exprimé par plusieurs femmes politiques françaises ces derniers jours, dans les médias. Et pour cause, il semblerait que le machisme ne se soit pas arrêté aux portes des lieux de pouvoir, ni même de l’Assemblée nationale, bien au contraire. Pour preuve, selon une information du Parisien, « la ministre des Sports, Chantal Jouanno, ne peut, de son propre aveu, porter une jupe dans l’Hémicycle sans entendre dans son dos des remarques salaces ». Toujours selon le quotidien, une élue UMP de la région parisienne ne peut, quant à elle, demander le moindre document sans s’entendre répondre par son voisin : « je te le donne si tu b… avec moi ! ».
Un comportement indécent et dégradant de certains politiciens que l’ex-Garde des Sceaux, Rachida Dati, avait pointé du doigt la semaine dernière. Le 24 mai, quelques jours après les accusations de harcèlements sexuels portées contre Georges Ton, elle avait eu, sur le plateau du Grand Journal de Canal+, cette phrase lourde de sens : « je pense qu’il y en a beaucoup qui doivent être un peu stressés. Beaucoup qui regardent leurs pompes en se disant vivement qu’on passe à autre chose ».
Y aura-t-il un avant et un après DSK ? Un avant et un après Georges Tron ? Sans aucun doute, si l’on en croit la rapporteur général de l’Observatoire de la Parité, Chantal Brunel. Selon elle, « l’affaire DSK va libérer la parole des femmes et va changer beaucoup de choses ». Mieux, elle « fera plus pour le féminisme que tous les textes de loi ». L’avenir nous le dira…
Affaire DSK : Osez le féminisme dénonce le déballage sexiste
Georges Tron visé par une plainte pour harcèlement sexuel
De Rachida Dati à Martine Aubry : la vie privée des femmes politiques françaises