Coïncidence ? Quelques jours avant que n’éclate l’affaire Dominique Strauss-Kahn, le Fonds Monétaire International intégrait dans son règlement une clause concernant le harcèlement et faisant de celui-ci un motif de sanction disciplinaire voire de renvoi.
Approuvé le 6 mai dernier, ce nouveau règlement fait en réalité suite à la relation extraconjugale entretenue, en 2008, par l’ancien directeur général du FMI avec l’économiste hongroise Piroska Nagy, alors en poste au département Afrique du FMI. Celle-ci avait alors accusé Dominique Strauss-Kahn d’avoir « abusé de sa position dans façon de parvenir jusqu’à elle ». L’institution avait quant à elle blanchi son dirigeant. En effet, estimant qu’il n’y a avait eu ni harcèlement ni favoritisme ni abus de pouvoir, elle avait seulement reproché à DSK son « erreur de jugement ».
Mais les temps ont changé. Désormais, conformément au nouveau code de conduite, toute relation entre un supérieur et un subordonné pourrait être assimilé à un conflit d’intérêt. En outre, « dans certaines circonstances, une telle relation peut également relever du harcèlement et faire l’objet d’une enquête, a signalé William Murray, porte-parole du FMI. Si le harcèlement est avéré, il constitue un motif d’action disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement. »
Ce nouveau règlement, publié hier, concerne l’ensemble du personnel du FMI, des employés aux membres du conseil d’administration.
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