Sur demande explicite du ministère de la Santé, le Conseil national du Sida (CNS) a rendu un nouveau rapport sur les autotests de dépistage du virus, avec un avis favorable. Ils permettraient grâce à quelques gouttes de sang ou de salive de constater la présence éventuelle d’anticorps propres au virus du Sida. Le CNS recommande leur vente en pharmacie et en ligne, et souhaite qu'ils soient distribués aux populations à risque.
En 1998 et en 2004, le CNS, organisme consultatif de 24 spécialistes du VIH, créé en 1989, s’était prononcé contre leur commercialisation. Il considère désormais que ces tests, utilisés volontairement, pourraient « renforcer l'autonomie des personnes dans leur démarche de santé, en particulier dans leur propre intérêt et au titre de l'intérêt collectif qui exige le renforcement du dépistage ». Aux États-Unis, ils sont en vente libre depuis 1996 mais impossible de les trouver dans l’Union européenne où ils sont encore interdits.
Dans son rapport dans lequel il précise que les tests « doivent constituer un dispositif additionnel et complémentaire de l'offre existante de dépistage de l'infection à VIH et ne peuvent se substituer à l'offre existante car ils proposent un résultat qui doit être confirmé par un test biologique conventionnel », le CNS s’appuie sur des projections établies par les autorités sanitaires américaines. Il table sur une amélioration du dépistage du VIH à raison de 4 000 cas par an et sur 400 nouvelles transmissions évitées. Selon l’Institut de veille sanitaire (InVS), 6 100 personnes ont appris leur séropositivité en France en 2011 tandis qu'entre 30 000 et 40 000 personnes vivraient avec le VIH sans le savoir.
Le rapport du CNS sur les auto-tests
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