Ras-le-bol de ne pas trouver l'âme soeur pour une nuit ou pour une vie ? TikTok aurait la solution : le "vabbing". Soit le fait de glisser ses doigts dans son vagin, puis de se "parfumer" avec ses sécrétions. Un terme rapidement devenu tendance puisque vu près de 682 000 fois sur le réseau social, et dont le concept promet d'attirer un·e partenaire grâce aux phéromones qui se dégagent des fluides.
"Je vous jure, si vous [vabbez], vous allez attirer les gens, comme un rendez-vous, un coup d'un soir ou vous aurez juste des boissons gratuites toute la nuit", a déclaré l'utilisatrice @oldloserinbrooklyn, dans une séquence qui a cumulé 1,4 million de vues. "Elle Woods (héroïne du film La revanche d'une blonde- Ndlr) aurait dû enseigner le 'vabbing' au lieu du 'bend and snap'. C'est plus efficace."
Insolite ? C'est peu de le dire. D'ailleurs à en croire la Dr Blair Murphy-Rose, dermatologue new-yorkaise, il y aurait un manque crucial de preuves quant au caractère infaillible de ce phénomène digital (au propre comme au figuré).
"Nous ne pouvons pas affirmer avec certitude, sur la base de ces études, que les phéromones humaines affectent le comportement sexuel humain", affirme-t-elle au New York Post, précisant que seules des observations sur des animaux ont été effectuées. Selon elle, l'effet concluant que prônent les internautes provient davantage d'un regain de confiance en soi que d'un impact véritable des sécrétions sur de potentielles conquêtes.
"En fait, on pense que si les personnes qui ont essayé le 'vabbing' ont fait l'expérience de capacités d'attraction accrues pendant le 'vabbing', il pourrait s'agir d'un effet placebo dû à une confiance accrue sur le terrain, si l'on peut dire", poursuit la spécialiste.
Et de prévenir des risques encourus si on ne prend pas certaines précautions. La Dr Murphy-Rose suggère ainsi d'utiliser des mains propres ou un bout de coton avant de pratiquer le 'vabbing' "pour éviter de transférer des germes dans votre vagin."
"Les fluides vaginaux peuvent également transmettre certains microbes contractables à une autre personne par contact physique, y compris des MST comme la gonorrhée, la chlamydia et la trichomonase, bien que le risque de transmission soit certainement beaucoup plus élevé par des formes de rapports sexuels".
On s'en tiendra personnellement aux fragrances classiques. Ou à un bon vieux déo.