Sur TikTok, un "contrat de célibat" imposé à une fillette ne passe pas

Ne pas avoir de rencard avec un garçon avant... 2041. C'est ce qu'a assuré (bien malgré elle) une très fillette à un adulte qui lui a fait signer un "contrat", puis a posté la vidéo sur TikTok. En l'état, un (faux) "contrat de célibat" qui a fait jaser et, sous couvert d'humour, une indéniable forme de patriarcat.

Cette séquence virale provient de la vidéo du TikToker Manel Moreira, qui compte 31 900 abonnés sur la plateforme. Le créateur de contenus a simplement fait signer (ou plutôt griffonner) à une petite fille (dont on ignore s'ils ont un lien de parenté) un simple bout de papier, promettant qu'elle n'aura pas de petit ami pendant les 19 prochaines années. Rien que ça.

"Contrat signé, c'est confirmé", peut-on lire dans la vidéo. Visionné 19,6 millions de fois, ce post TikTok en apparence anodin a engendré une quantité de réactions légitimement révoltées.

Les internautes ont émis plusieurs critiques au sujet de cette vidéo qui n'a finalement pas grand-chose de drôle. Déjà, Manel Moreira semble limiter les futures relations sentimentales de cette jeune enfant à des garçons - comme si l'hétérosexualité était l'évidence-même. En outre, il semble faire de ce contrat (fictif) une forme de protection, paternaliste et prétendument bienveillante.

"Je n'ai jamais vu un homme faire cela avec son fils, ou imposer des restrictions sur l'âge auquel leurs fils peuvent commencer à sortir avec quelqu'un", "Je sais que c'est une blague, mais personne ne ferait signer à son fils un contrat qui dirait 'pas de copines jusqu'en 2041' et ça fait un peu chier", ont notamment protesté des internautes, comme le relève The Independent.

"Ce type de restriction des choix (projetés) d'un enfant en raison de son sexe ne ressemble pas à une 'protection', cela ressemble au patriarcat", a fustigé de son côté la militante pour l'égalité des sexes Gina Martin, critiquant cette "méthode" éducative qui serait avant tout pour elle "de la misogynie". Et Martin de conclure : "Les petites filles ne sont pas des êtres faibles qui ont besoin d'être protégés par des pères qui veulent apparaître comme des héros en les restreignant".

Les mots sont dits.