Premier stage, premier salaire... ou pas
« À mon tout premier stage, nous étions 8 stagiaires, 0 titulaire, à nous occuper d'un site web. Personne ne nous avait formé et expliqué le fonctionnement du back office (l'outil qui permet d'intégrer des contenus sur un site Internet, ndlr). Lors du dernier mois de stage, aucun de nous n'avait encore été payé. Aussi, on décide d'appeler les responsables du site Internet, qui n'ont rien trouvé de mieux à nous dire que : "On a le droit de ne pas vous payer car vous avez fait un travail lamentable." On a donc décidé d'aller les voir dans leurs locaux et là… ils avaient déménagé. Il n'y avait plus rien, et nous n'avons jamais été payés. » (Sarah)
« En 2008, j'étais en stage dans une boîte d'événementiel qui était chargée d'organiser des soirées au Festival de Cannes. Dont l'une d'elle, mémorable, prévue après la projection du film d'Emir Kusturica et qui devait accueillir 2 000 invités. Le jour même de la soirée, notre boss nous a demandé de trouver des poules et des oies pour qu'elles puissent "animer" le concert qu'Emir Kusturica prévoyait de donner avec son groupe. On a passé la journée à contacter toutes les fermes de l'arrière-pays cannois pour leur demander si elles étaient prêtes à nous louer leur volaille pour la soirée. Quand une ferme a enfin accepté de nous prêter ses poules, on nous a dit que finalement, c'était une mauvaise idée. » (Stéphanie)
« Lors de mon premier stage en tant que journaliste, dans un journal régional, on m'a envoyée pour mon tout premier reportage faire le tour de la ville dans un petit train touristique. Tous les touristes parlaient allemand (contrairement à moi) et le chauffeur du petit train n'était absolument pas coopératif. Résultat, j'ai inventé toutes les citations de mon reportage… pour lequel le rédacteur en chef m'a félicitée. J'en ai encore honte aujourd'hui. » (Cécile)
« Pour mon premier (et dernier) stage en radio, un des boss de la radio associative pour laquelle je travaillais m'a donné une plage d'antenne d'une heure à remplir, sans autre consigne. J'étais tellement stressée avant l'émission – que j'avais pourtant durement préparée - que j'ai eu une migraine, une crise de spasmophilie et une crise de tétanie. Résultat, les pompiers ont dû venir me chercher. La radio, elle, a passé de la musique country pendant une heure. » (Audrey)
En stage à Londres pour une boîte d'événementiel, j'ai dû passer des centaines coups de fil vers l'Écosse. Si je maîtrise sans problème l'accent anglais, ce n'est pas du tout le cas de l'accent écossais. Je ne cessais de demander, avec mon accent frenchy, "Can you repeat please ?", morte de honte dans l'open space rempli d'Anglais qui devaient se demander pourquoi on avait décidé de me confier cette tâche. » (Victoria)
« Lors de mon premier stage, ma tutrice m'envoyait promener son chien, un bichon nommé Litchi... et me demandait de ramasser ses crottes. Chose que je ne faisais pas car nos bureaux étaient en face d'une école de commerce où des jeunes hommes tout à fait charmants étudiaient. Lors de ce même stage, j'ai dû envoyer 250 fax à tous les membres de l'association. Ils ont appelé les uns après les autres pour dire qu'ils recevaient des feuilles blanches. J'avais mis le document dans le mauvais sens... et j'ai donc dû tout recommencer. » (Émilie)
« J'étais stagiaire dans une agence de pub et je craquais sur le directeur artistique. Je ne ménageais donc pas mes efforts pour le séduire… Un jour, je passais l'après-midi en studio avec tous les graphistes et directeurs artistiques de la boîte, que des hommes, dont mon chouchou. Tous sont super sympas, je suis super contente... En rentrant à l'agence, je croise une collègue qui me regarde, atterrée : "Tu n'es pas allée bosser comme ça ?". "Ben si, pourquoi ?". Elle me pousse devant un miroir. Ma robe (pourtant bleu marine) était entièrement transparente. On voyait jusqu'à la dentelle de mon string. Tu m'étonnes que le feeling soit bien passé avec l'équipe… » (Jeanne)
« J'étais journaliste stagiaire dans un journal gratuit. Le rédac' chef félicite toute la rédaction en disant que les suppléments "événements" avaient rapporté beaucoup d'argent, qu'ils étaient très bien faits, que les idées étaient bonnes, etc. C'est moi qui avais rédigé ces suppléments car personne de la rédaction n'avait envie de s'en charger, alors que je gagnais zéro euro et que je n'avais même pas droit aux tickets resto. » (Suze)
« Nous avions été recrutés par une boite d'événementiel qui organisait l'élection de la miss régionale... mais dans le comité concurrent de celui de Madame de Fontenay de l'époque… Tout un programme ! On nous avait présenté cela comme un stage commercial et logistique. En fait de stage, nous devions surtout tenir le stand lors du salon du mariage pour faire rêver les futures mariées et porter des cartons pour les pseudo-sélections réalisées par l'organisateur. Tout se passait chez notre responsable, il nous accueillait le matin en chaussons, et nous croisions la miss de l'année passée qui sortait de sa chambre... Lui travaillait sur la table de la cuisine, et pour nous, pas de notes de frais pour l'essence bien sûr et aucune visibilité sur le sens de notre mission. Même si nous avons claqué la porte avant la fin du stage, nous avons tout de même reçu un poster dédicacé de la dauphine ! » (Claire)
« Lors d'un stage en maison d'édition, j'ai été invitée à la fête de fin d'année malgré mon statut d'esclave photocop' et café. Au cours de cette soirée, j'ai croisé Jean d'Ormesson qui m'a serré la main et dit "Bonjour mademoiselle". Deux secondes plus tard, alors que je me remettais de mes émotions, ma collègue m'a informée que j'avais un morceau de strudel collé sur le visage... » (Louise)
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