Même au milieu d'un amoncellement de ruines et dans un pays dramatiquement frappé par le typhon Haiyan, le plus puissant jamais mesuré à ce jour, des fins heureuses sont encore possibles. Un Français prénommé Tony est ainsi parti à la recherche de sa femme Aïli, habitante d'un village du nord des Philippines, la région la plus durement frappée par Haiyan, le 8 novembre. Dans un décor de fin du monde et aidé de ses deux frères, l'homme a parcouru quelque 180 kilomètres sur un deux-roues pour tenter de retrouver son épouse.
Un village détruit et silencieux
« On a vu plein de morts, plein de cadavres sur la route. Alors on s'est demandé si vraiment on allait la retrouver », a indiqué Tony au micro d'Europe 1. Une interrogation ô combien légitime au regard du bilan de la catastrophe (plus de 4 000 morts, 1 000 disparus et 18 000 blessés) et de la puissance des rafales enregistrées (315 km/h) au moment du passage du typhon. Arrivé en pleine nuit dans le village complètement détruit et silencieux de sa femme, Tony part immédiatement à la recherche de son épouses. Ce sont finalement des enfants qui vont signaler sa présence et lui indiquer que Aïli est en vie.
Le dos écorchée, épuisée par quatre jours passés à ingérer de l'eau de mer bouillie en guise de seule nourriture, Aïli raconte à son mari et ses beaux-frères comment elle et une vingtaine de villageois ont survécu. « Tous s’étaient tenus les uns aux autres, regroupés dans une maison, qui a été arrachée en morceaux par la tempête », précise Europe 1.
600 000 survivants sans aide alimentaire
Un peu plus de dix jours après le typhon, Haiyan a laissé derrière lui un pays en ruines, provoqué le déplacement de plus de 4 millions de personnes, dont 600 000 survivent à l'heure actuelle sans aide alimentaire. Les premières estimations établissent le coût de la catastrophe à plus de 10 milliards d'euros.
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