Lorsque l'on cherche le grand amour, et même après qu'on l'a trouvé, on l'appelle "notre moitié". Ce qualificatif prouve bien notre besoin de trouver quelqu'un qui nous soit semblable, capable de nous compléter. Et c'est aussi ce qui ressort d'une étude scientifique publiée dans le Cambridge Journal.
Ce n'est pas pour rien que les sites de rencontre vous proposent de tester votre compatibilité amoureuse. Origine ethnique, appartenance religieuse et politique, milieu social, il semblerait que l'on ait plus naturellement tendance à se projeter avec une personne issue du même milieu que soi. On se sentirait alors davantage sur la même longueur d'ondes, ce qui faciliterait nos rapports et leur assurerait une plus grande longévité.
L'étude révèle que l'on est pas tant à la recherche de quelqu'un qui nous ressemble qu'en quête d'un partenaire que l'on estime être à notre hauteur. On se met ainsi inconsciemment des notes et on fait de même avec l'autre. Le but étant davantage de trouver quelqu'un qui nous correspond que notre clône masculin. Là où cela se corse, c'est que plus on a une haute estime de nous-même, que ce soit au niveau du physique, de l'éducation ou de la fiabilité, plus on deviendrait exigeant dans le choix de son partenaire...
Si l'on tend à se mettre en couple avec quelqu'un qui nous ressemble, c'est peut-être, comme le démontre l'étude, à cause de notre modèle monogame, quasi inexistant chez les autres espèces vivantes. Du coup, quitte à n'en avoir qu'un seul, et le garder toute la vie, autant s'autoriser quelques exigences pour nous aider à y parvenir.
Autre explication possible évoquée par l'étude, le fait que le besoin à long terme du père et de la mère soient nécessaires à la construction et l'éducation des enfants, ceci impliquant que les deux cohabitent de manière durable. On mise alors sur nos similitudes pour maximiser nos chances.
Heureusement, ce n'est pas parce qu'un couple n'est pas issu du même milieu social ou ne se ressemble pas physiquement qu'il faut forcément parler d'opposé. Cela peut aussi s'axer sur des goûts, des centres d'intérêts communs... ou des attentes similaires. Par exemple, nous dit l'étude, l'homme est plus volontiers attiré par le physique d'une femme et cette dernière par la réussite sociale de l'homme. Des exigences qui puiseraient leurs sources dans notre besoin de reproduction. La beauté serait pour eux un gage de fertilité quand nous misons sur la sécurité financière pour assurer la survie de notre progéniture. Ainsi, lorsque l'on pense que "les opposés s'attirent" au sujet d'un couple composé d'un homme d'âge mûr et de statut social élevé et d'une jolie jeune femme. On se trompe. Ces deux-là sont beaucoup plus similaires que l'on ne croit, et ils ont trouvé en l'autre ce qu'ils cherchaient.
Au final, sans partir absolument en quête de son jumeau masculin, un minimum de points communs et d'attentes similaires devraient suffire à permettre à notre union de s'épanouir. Et puis, si l'on tombe amoureux de l'autre, c'est qu'il y a bien quelque chose qui nous rapproche, non ?