Alors que 52 000 usurpations d’identité ont été signalées entre 2005 et 2010, selon le député UMP Éric Ciotti, le Parlement doit adopter définitivement ce mardi, par un vote de l’Assemblée, la proposition de loi visant à lutter contre ce phénomène.
L’objet principal de cette proposition de loi est la mise en place d’une carte d’identité biométrique adossée à un « méga-fichier » centralisé, contenant toutes les données biométriques des Français. La nouvelle carte d'identité devrait ainsi être munie de deux puces électroniques : la première contiendra toutes les données biométriques d'un individu (état civil, adresse, taille, couleur des yeux, empreintes digitales etc.), la seconde, facultative, servira de signature électronique sur Internet pour des échanges commerciaux et administratifs.
La semaine dernière, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant assurait, s’agissant de ce fichier, que tous les éléments de sécurité juridique étaient réunis. Il a ainsi rappelé « l'interdiction de croiser cette base avec les autres fichiers », et la limitation à « trois cas de l'autorisation de remonter des empreintes à l'identité » : délivrance ou renouvellement du titre, infraction pour usurpation d'identité et identification de victimes d'accidents collectifs ou de catastrophes naturelles. Des arguments qui n’ont pas convaincu le député PS Jean-Jacques Urvoas qui, pour sa part, met en garde contre la création de ce « méga-fichier » sur l’ensemble des Français. « Qu'adviendra-t-il si des pirates s'emparent de ce fichier à données biométriques ? », a-t-il lancé, remarquant que « tout détournement ou mauvais usage de ces données fait peser un risque majeur sur l'identité de la personne concernée ».
Les nombre de signalements d’usurpation d’identité ont augmenté de 110 % entre 2005 et 2010.
Crédit photo : AFP
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