Culture
Copwatch : « L'État censure, Copwatch renaît »
Publié le 25 janvier 2012 à 17:10
Par Marie-Laure Makouke
Fermé il y a trois mois sur décision de la justice, le site fichant des fonctionnaires de police renaît de ses cendres. Dans un communiqué publié sur son nouveau site, Copwatch prévient : « le ministère de l'Intérieur français a voulu nous interdire. Il a échoué. Aujourd'hui c'est à nous de lui rendre la donne ».
Copwatch : « L'État censure, Copwatch renaît » Copwatch : « L'État censure, Copwatch renaît »
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En septembre dernier, le site s’était attiré les foudres du ministère de l’Intérieur en publiant des photos de policiers basés à Paris et dans le Nord de la France ainsi que des informations personnelles les concernant. Trois mois après son blocage par la justice sur tout le territoire, Copwatch a fait, mardi, son retour sur la toile, sous une nouvelle adresse.
« Le ministère de l’Intérieur français a voulu nous interdire. Il a échoué. Aujourd’hui c’est à nous de lui rendre la donne », annonce le site dans un communiqué titré « L’État censure, Copwatch renaît ». Une renaissance que le collectif derrière Copwatch préparait depuis plusieurs semaines déjà, comme il l’explique aux Inrockuptibles. « Remettre le site en ligne n’était qu’une question de temps. On voulait prendre quelques précautions et se préparer à la relance pour mieux s’organiser, explique-t-il. Pour autant, il n’était pas question de laisser le dernier mot à la censure. Internet est un outil que l’État essaye de maîtriser. Nous sommes opposés à cette emprise totalitaire de l’État sur nos vies. » Témoignages, vidéo et photos à l’appui, le portail controversé accuse les fonctionnaires dont il diffuse les informations de dérapage. Son action viserait ainsi à « lutter par la transparence contre les violences policières ».

Fin 2011, dénonçant un fichage intolérable, la place Beauveau avait demandé à la justice de filtrer les pages les plus sensibles. À l’annonce de la réapparition du site, le ministère a d’ores et déjà annoncé qu’il n’excluait pas d’engager une action en référé si la nouvelle adresse ne pouvait être bloquée.

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