Vacances du gouvernement : Vallaud-Belkacem dément toute frustration

Cet été, les membres du gouvernement ont reçu des consignes strictes quant à l'organisation de leurs vacances : les congés ont été réduits à quinze jours et les ministres ont tout intérêt à montrer qu'ils ne déconnectent pas entièrement de leurs dossiers, en emportant des devoirs de vacances. La leçon semble bien apprise, mais pas forcément bien acceptée. En effet, les rumeurs courent sur un certain mécontentement de l'équipe de Jean-Marc Ayrault, qui n'aurait pas dit non à des congés un peu plus conséquents, histoire de souffler... Interrogée à ce sujet par France Info, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a tenu à balayer ces rumeurs. « Je crois qu'il faut arrêter avec ça, il n'y a ni frustration ni revendication au sein du gouvernement sur cette histoire des vacances », a-t-elle assuré. « Être ministre, ça ne dure qu'un temps et on est ministre à 100 %, a-t-elle par ailleurs souligné, ça comporte un certain nombre d'exigences et de contraintes qui sont tout à fait compréhensibles. »

Les ministres devront donc être « joignables et mobilisables » durant leurs congés et même rédiger pour François Hollande « une note sur notre stratégie à horizon 2025 ». « On va avoir une rentrée comme vous le savez qui va être chargée, et donc nous sommes tous là pour la préparer », a affirmé Najat Vallaud-Belkacem. Quid de la fatigue ? La ministre le reconnaît, « que les uns et les autres puissent se sentir fatigués, j'en fais partie, évidemment ! L'année a été extrêmement chargée et intense en réformes ». Mais « être au service du pays » reste la priorité. Même en été.

Même son de cloche du côté de Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur, qui a tranché au micro de BFM TV : « Ça fait partie du contrat ! On a quand même la chance de pouvoir prendre des décisions pour le pays. On n'est pas là pour se reposer ! C'est un peu pénible pour les proches mais il faut s'y faire.» Reste que certains ne cachent pas leur bonheur de pouvoir souffler, comme Benoît Hamon, qui, se réjouissant que ce soit la gauche qui ait « milité historiquement pour les congés payés », l'assume : « Comme tout le monde, je ne suis pas mécontent de partir en vacances. »

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