Alina Kabaeva n'est pas une jeune femme russe comme les autres. En effet, cette ancienne médaillée olympique de gymnastique de 38 ans entretiendrait une relation avec le président russe, Vladimir Poutine. De quoi en faire une cible de choix alors que l'offensive dévastatrice russe en Ukraine décidée par le chef du Kremlin a déjà fait plus de 4 335 victimes civiles dans le pays (1 842 tués et 2 493 blessés) selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) au 11 avril dernier et conduit plus de 5,3 millions de réfugiés à fuir le pays. Mais jusque-là, si elle est surveillée par le département du Trésor des États-Unis, la compagne du chef du Kremlin a été épargnée par les sanctions décidées au début de l'invasion.
"Les États-Unis ont délibérément évité de sanctionner la prétendue maîtresse de Vladimir Poutine, craignant que cela n'attise davantage les tensions avec la Russie", souligne ainsi le DailyMail, relayant des informations du Wall Street Journal. "Les responsables à Washington pensaient que sanctionner Kabaeva serait une attaque tellement 'personnelle' contre Poutine que les tensions entre la Russie et l'Occident pourraient encore s'aggraver". Et ce alors même que les responsables américains auraient l'intime conviction que Kabaeva aurait joué un rôle dans la dissimulation de la richesse de Poutine à l'étranger.
Mais ce répit ne pourrait être que de courte durée. En effet, selon les déclarations d'un représentant du gouvernement au Wall Street Journal, les Etats-Unis auraient "préparé des sanctions contre un certain nombre de personnes qui n'ont pas encore été sanctionnées", et continueraient "à réfléchir au moment d'imposer ces sanctions pour un impact maximal". La maîtresse de Vladimir Poutine resterait donc une cible potentielle de sanctions. Elle pourrait notamment perdre son poste de présidente du conseil d'administration de NGM, l'un des principaux groupes de médias privés de Russie.
Alina Kabaeva, dont les rumeurs avançaient qu'elle était cachée dans un chalet ultra-sécurisée en Suisse, a refait surface le week-end dernier à Moscou lors d'une compétition de gymnastique ce 22 avril. Elle y a tenu un discours condamnant les sanctions visant les athlètes russes (et en a profité pour relayé la propagande du Kremlin). Alors que certain.es de ses proches espéraient qu'elle puisse intervenir auprès du président russe pour le convaincre de stopper son offensive destructrice, il semblerait qu'Alina Kabaeva ait choisi de prendre le parti de son compagnon.