Après la question de la sécurité, c’est celle de l’utilité du Gardasil qui est posée. Plus de 500 médecins ont, en effet, signé une pétition contre ce vaccin contre le cancer du col de l’utérus, quatre mois après les plaintes contre X de neuf jeunes femmes pour « atteinte involontaire à l'intégrité physique et tromperie aggravée ». Ces médecins, parmi lesquels la pneumologue qui a mis au jour le scandale du Mediator, Irène Frachon, demandent une « mission parlementaire sur l'opportunité de cette vaccination », a révélé le Journal du Dimanche.
Ce que les médecins reprochent au vaccin ? Selon eux, « les conséquences de la vaccination des jeunes filles sont inconnues » et « son efficacité reste à prouver ». Ainsi le Haut Conseil de Santé Publique estimerait « à moins de 20% son efficacité tout virus HPV confondus chez les 16-23 ans ». Par ailleurs, ajoutent-ils, « la présomption d’effets indésirables graves n’est pas à négliger ». Enfin, « ce vaccin est particulièrement cher » (123 euros la dose) notent-ils, « il constitue une dépense extrêmement lourde pour l’Assurance Maladie ».
En décembre dernier, neufs femmes âgés de 18 à 24 ans avaient porté plainte contre X pour « atteinte involontaire à l'intégrité physique et tromperie aggravée » au tribunal de Bobigny. En cause, le vaccin contre le cancer du col de l’utérus qui serait, selon elles, à l’origine des « maladies très invalidantes » qu’elles ont contracté « dans les semaines et les mois qui ont suivi la vaccination... alors qu'elles n'avaient pas d'antécédents médicaux », avait expliqué leur avocate.
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Le laboratoire Sanofi Pasteur MSD qui a lancé ce vaccin en 2006 (mais qui n’était pas nommément visé par la plainte) avait, pour sa part, nié tout lien entre le Gardasil et le déclenchement de maladies dès novembre 2013. En 2011, moins d’un tiers des adolescentes avaient été vaccinées contre le cancer du col de l’utérus.