"En tant que chef de projet traduction en agence, mon job sort des schémas traditionnels de la traductrice free-lance. Je traduis, je relis, mais je gère aussi le contact avec les clients et je recherche des traducteurs que je forme. C’est le premier emploi que j’ai obtenu à la suite de mes stages : l’un à la Commission européenne, et l’autre dans un cabinet de traduction juridique. Après mes trois années d'études dans les langues et la traduction à Milan, je suis venue à Paris pour faire l'ESIT (Ecole Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs). Mes professeurs m'en avaient parlé, et je savais que c'était une école renommée ".
"Les aspects les plus intéressants du métier ? Pouvoir aborder n'importe quel sujet : les traducteurs sont constamment amenés à effectuer des recherches et à s'immerger dans de nouveaux domaines, aussi variés que les chemins de fer, les soins capillaires, ou les sports hippiques. Et puis, je suis passionnée par les langues. Le français n’est pas ma langue maternelle, mais c’est devenu ma langue d’adoption. J’ai été attirée par le français peut-être grâce à ma grand-mère qui a vécu les premières années de sa vie en France. Il y a surtout mon séjour d’un mois à Paris en 2004 pendant lequel je suis littéralement tombée amoureuse de cette ville ».
"Dans mon agence, on doit être présents le plus longtemps possible pour être à disposition du client et ne pas être trop à cheval sur les horaires. Ce qui est contraignant aussi, c'est de se tenir au courant de tout : les domaines que l’on traduit, les dernières versions des logiciels de traduction assistée ; il faut toujours être à la pointe…. Et puis, si on décide d’être free-lance, il faut mesurer ce que cela implique : bien que l’on ait beaucoup de liberté, des horaires que l’on choisit soi-même, et des congés à la carte, il n’y a pas de garantie de travail. Il faut donc toujours rechercher de nouveaux clients ou se former tout seul ».
"Il n'y a pas vraiment de journée type : on travaille 7 heures par jour mais on ne fait jamais la même chose, et pas toujours dans le même ordre. Dans chacune de mes journées, je fais de la relecture, de la traduction, de l'intégration de textes en ligne, du contact avec les clients et avec les traducteurs. "
Ne pas confondre interprète et traductrice :
La traductrice travaille à l'écrit, alors que l'interprète adapte un discours oral.
Compétences : Pour être une bonne traductrice, il faut avoir de l'aisance avec les langues étrangères, en maîtriser deux en plus de sa langue maternelle, et jongler de l'une à l'autre tout en étant "précise, patiente, concentrée, et curieuse".
Formation : Même s'il n'y a pas de formation standard, les études de langues et de traduction demeurent la voie conseillée pour devenir traductrice. L'ESIT (Ecole Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs) prépare en 2 ans à un Master professionnel : Traduction éditoriale, économique et technique. Le niveau de recrutement est à Bac+3. On peut aussi faire un Master à l'université qui enseigne la discipline LEA (Langues Etrangères Appliquées) avec une spécialisation en traduction.
Salaire : Le salaire de base d'une traductrice - chef de projet en agence est de 1900€ bruts.
Dans le cas d'une traductrice free-lance, la rémunération se fait au nombre de mots et varie selon le domaine, la difficulté du texte, le degré d'urgence, la langue traduite.
Les traductrices free-lance les plus rentables sont les traductrices juridiques assermentées.
Sophie Ughetto
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