Rien à voir avec ma licence d’histoire ! Mon parcours n’est pas banal. J’ai commencé à travailler dans la restauration. Et puis, après mûre réflexion, je me suis lancée : j’ai décidé de me reconvertir. Aujourd’hui, je suis fleuriste, et poursuis, en alternance une formation pour obtenir un brevet professionnel.
Pas si facile d’en arriver là. J’ai dû reprendre des études après avoir déjà travaillé, suivre des formations avec des gens beaucoup plus jeunes que moi… Et faire des pieds et des mains pour trouver un poste : je n’ai pas hésité à envoyer des CV à la pelle, ni même à faire du porte à porte. J’ai commencé par faire des stages, puis j’ai servi de main d’œuvre lors de certaines occasions, comme des mariages… Au fur et à mesure, j’ai creusé mon trou. Ce qui m’a poussée à me faire tout ça? Une vraie passion, un goût pour les fleurs, et une belle envie de création.
Pour être fleuriste, il faut vraiment être passionné, sinon, on ne tient pas. Il ne suffit pas d’aimer les fleurs et de faire de petits bouquets chez soi !
Il faut aimer vendre, savoir décrire le produit, le mettre en valeur, bien connaître les plantes et les fleurs : chacune a sa particularité. Il y a une véritable technique à acquérir. Mais ensuite, c’est magique : bouquets, composition, ou tableaux, les fleurs offrent d’infinies possibilités. C’est un métier d’artisanat. Et chez certains, c’est même tout un art.
J’aime cet aspect créatif. C’est aussi un métier de contacts, de rencontres. Et qui permet même de voyager ! Je commence à peine à en profiter: j’ai été dans le Sud de la France pour un mariage récemment. Mon patron, lui, va régulièrement au Japon, à Monaco, à Dubaï…
Bien entendu, ce travail a aussi ses inconvénients. C’est un métier prenant, physiquement d’abord : on reste debout toute la journée, dans l’humidité, le froid… Les horaires ne sont pas faciles non plus, comme dans tous les métiers de vente.
Ici, je commence à 8 h, termine à 20 h. Et j’ai de la chance : j’ai mon dimanche. Ce n’est pas le cas de tous les fleuristes. Je n’ai pas d’enfants, alors pour l’instant, je gère cela assez bien. En revanche, avec une famille, des enfants à chercher à l’école, à emmener au judo… cela devient vraiment compliqué.
Un conseil ? Avant de se lancer, il faut avoir fait plusieurs stages et avoir bien réfléchi. Pas question de se lancer à l’aveuglette. Car il y a un fossé entre l’idée que l’on peut se faire du métier et sa réalité. Mais ça me plaît. Je ne regrette absolument pas ma décision et compte bien continuer ma carrière dans ce secteur. Mon rêve ? Ouvrir ma boutique, être indépendante et avoir mon propre style… »
Rémunération
Salaire débutant brut : 1500€ par mois (Source : L’Etudiant.fr).
Formation
Le CAP fleuriste est le diplôme de référence pour commencer comme ouvrier fleuriste. Le BP (brevet professionnel) fleuriste s'adresse à des personnes déjà engagées dans la vie active et qui veulent se professionnaliser. Une qualification plus élevée s'adresse à des responsables ou grossistes en horticulture : le BTSA production horticole.