En ayant le courage de faire valoir vos idées, vous obtiendrez toujours plus. Si cela peut paraître absurde ou impossible, c'est pourtant la vérité. Et pour cause, vous avez tout à y gagner. Il est alors grand temps de casser le mythe selon lequel la timidité pourrait avoir un impact négatif sur notre capacité à bien négocier.
L'idée est simple : si vous ne demandez pas, la réponse sera toujours non. Malheureusement, on a trop souvent tendance à spéculer sur ce qui pourrait hypothétiquement se passer. Tandis qu'en osant vous exprimer, vous vous créez des opportunités.
D'après une étude d'Harvard Business Review, 57% des diplômés masculins de MBA de Carnegie Mellon ont tenté de négocier leur salaire initial, contre seulement 7% des femmes diplômées du même programme. Le résultat ? Le salaire des hommes était 7,6% plus élevé. Si l'on sait que ce facteur n'est sûrement pas le seul à rentrer en compte - les femmes étant soumises au plafond de verre - il apparaît toutefois important de souligner que le simple fait d'émettre une demande joue sur l'obtention d'une augmentation ou d'une promotion.
Sur les terrains d'entraînement, les athlètes répètent encore et encore le même geste jusqu'à ce qu'il devienne quasi-automatique. Alors, pourquoi ne pas transposer cette technique au monde du travail ?
Pour vous sentir plus à l'aise au moment opportun, n'hésitez pas à préparer votre discours bien en avance. Sur une feuille, tentez de lister toutes les questions et objections potentielles que votre interlocuteur pourrait émettre quant à votre demande et imaginez les réponses. Déterminez également clairement vos motivations. Ensuite, face à un miroir, entraînez-vous à répéter ce petit texte en n'ayant pas peur de jouer avec différentes intonations et en faisant attention à votre posture - car la façon dont vous énoncez les choses importe autant que le message.
Pour négocier, il est important sinon primordial, de connaître parfaitement l'environnement. Pour ce faire, n'hésitez pas à vous renseigner avant d'émettre une quelconque demande. Une attitude qui vous permettra de connaître la position de chacun et d'aligner vos souhaits selon l'offre - sans pour autant avoir à essuyer un refus.
Ainsi armée, vous vous sentirez plus facilement confiante et pourrez négocier en parfaite connaissance de cause et parer à toute éventualité.
Exit les formules de politesse trop bien pensées. Pour que votre parole ait le plus d'impact possible, le choix des mots employés est important. Par exemple, au lieu de dire "Je pense que mon salaire est inférieur au marché," exprimez clairement votre certitude et dites "mon salaire est inférieur au marché, sur la base des études XYZ".
Employer des formules telles que "je pense" ou "j'ai l'impression que" met l'accent sur votre opinion plutôt que sur le fond du problème. N'oubliez pas que si vous êtes convaincue de quelques chose, votre boss, lui, ne l'est peut-être pas. Tandis que les faits, eux, ne se discutent pas.
Votre timidité fait de vous quelqu'un d'assez calme et doux au premier abord. Mais cela n'est pas forcément un handicap.
Dans l'imaginaire collectif, on a tendance à penser que les négociations sont des affaires désagréables avec toujours un "gagnant" et un "perdant". Mais en réalité, ces échanges se déroulent toujours mieux lorsque les deux parties y trouvent leur compte. Et pour augmenter vos chances d'un rapport gagnant-gagnant, misez sur votre capacité d'écoute et votre calme. Ainsi, votre interlocuteur ne se sentira pas agressé et vous pourrez plus facilement faire entendre votre voix.