Par-delà les voix qui défendent les plaignantes de "l'affaire Depardieu", l'on trouve... Celles qui s'inscrivent en contrepoint. Catherine Deneuve, par exemple, déclarait l'an dernier à Society : "Prédateur sexuel, ça peut être une qualification objectivement adéquate, mais que des noms soient tout de suite après une plainte associés au mot 'viol', je trouve ça choquant. Que ce soit Gérard Depardieu, que j'aime beaucoup, ou un autre".
"Il est très féminin comme acteur", précisait-elle également à propos du comédien accusé de violences sexuelles par 13 femmes. Actrices, figurantes, membres de l'équipe technique sur plusieurs tournages, de films et de séries. Et aujourd'hui, une autre parole semble rejoindre celle de Catherine Deneuve. A savoir ? Les mots d'une consoeur comédienne, Marlène Jobert. Dans les colonnes de Paris Match, la mère d'Eva Green s'est exprimée.
Et a taclé : "Faut-il se prononcer sans essayer d'en savoir un peu plus sur ceux que l'on condamne ? On a tendance à juger et à dénoncer trop vite et, parfois, pour se mettre en valeur. Quel plaisir peut-on trouver à s'acharner sur quelqu'un ? Il y a, dans cette époque, un plaisir de la haine qui m'effraie et m'attriste terriblement..."
Une prise de parole qui semble quelque peu bousculer le mouvement #MeToo, ou tout du moins, le panorama médiatique qui l'environne. "Gérard Depardieu n'a jamais eu le moindre geste déplacé vis-à-vis de qui que ce soit durant le tournage vécu en sa compagnie", tient encore à préciser la comédienne dans Paris Match, affirmant cependant comprendre tout à fait "la rancoeur sourde qui ronge les victimes et brise leur vie".
Marlène Jobert n'est pas la seule à entreprendre ce discours. On a cité Catherine Deneuve. Mais on pourrait également évoquer Nathalie Baye. L'actrice Césarisée à l'unisson s'est exprimée à BFM : "Gérard Depardieu, c'est un des acteurs avec lequel j'ai le plus joué. J'ai commencé avec lui. C'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup, que j'aime beaucoup... J'ai beaucoup travaillé avec lui, je n'ai jamais eu le moindre problème".
Et la comédienne d'aborder précisément les faits dont on l'accuse : "Je ne connais pas ce Depardieu là... Maintenant je ne me mêle plus de tout ce qu'il se passe. Je ne sais pas où est la vérité. Donc je sors de la mêlée. Je ne veux pas du tout être dans cette mêlée-là Je trouve que cette espèce de folie médiatique autour de ça est insupportable. Ça fait vendre du papier, ça c'est sûr, mais je ne rentre pas dans ces trucs-là"
Une dénomination de "folie médiatique" qui semble s'accorder à celle de Marlène Jobert, abordant un "acharnement".