Trouver un appartement à louer relève très souvent du parcours du combattant avec un dossier à monter, des annonces à décrypter et une course contre la montre engagée. Dans ce contexte, nombreux sont les candidats à la location à se faire arnaquer par des bailleurs peu honnêtes. L'Agence départementale de l’information sur le logement (Adil 75) présente jeudi son étude sur les pratiques frauduleuses dont sont victimes ceux qui recherchent une location. Parmi les fraudes les plus courantes, le rapport met l’accent sur cinq pratiques abusives voire illégales.
La dérive la plus en vogue est la pratique des mandats cash : suite à une annonce alléchante, le prétendu propriétaire demande à l’aspirant locataire d’adresser une caution sous forme d’un mandat cash, prétextant de ne pouvoir se déplacer. Il disparaît alors dans la nature avec l’argent et il est impossible d’identifier le destinataire de ce mandat.
Autre pratique courante et abusive : l’établissement du contrat au nom du garant. Le locataire qui ne dispose pas de revenus suffisants fait signer son bail au nom de son garant mais ne peut alors bénéficier d’une aide au logement. Dans la même lignée, de nombreux bailleurs pratiquent l’application de frais illégaux supplémentaires, comme le fait de facturer de façon exorbitante les frais d’envoi d’attestation à la CAF, des frais de relance ou encore d’état des lieux. De même les marchands de liste continuent à faire régulièrement des victimes : cela touche souvent des étudiants pressés de trouver un logement, prêts à débourser entre 150 et 300€ pour avoir accès à une liste d’appartements qui ne correspondent pas à leur recherche ou qui sont déjà loués.
Enfin, l’état des lieux de sortie est bien souvent l’occasion d’abus de la part du bailleur : l’Adil conseille aux locataires de demander un état des lieux d’entrée aussi scrupuleux que celui de sortie, afin de prévenir tout abus au moment de quitter leur logement.
Ces dérives récentes moins connues et en développement font de nouvelles victimes dans les candidats à la location d’un appartement tous les jours. Parmi les personnes les plus vulnérables figurent les étudiants et les familles monoparentales. Par manque de temps et d’informations pendant leur recherche d’appartement, ils tombent plus facilement dans les pièges des bailleurs peu scrupuleux. Lors de la conférence nationale sur le logement étudiant, le gouvernement s’était engagé en avril dernier à mettre en place des mesures pour protéger les locataires. Parmi elles, le projet de mise en place d’une taxe pour lutter contre les abus de loyer sur les très petites surfaces. Une mesure retoquée la semaine dernière par le Sénat. « Un mauvais coup porté aux plus fragiles » pour le secrétaire d’Etat au Logement, Benoist Apparu.
(Source : Le Parisien)
Crédit photo : iStockphoto
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