Anne Sweeney : Oui. Depuis toutes ces années, je pense qu'il est important d'accorder cette reconnaissance aux femmes parce que nous avons trop longtemps été ignorées. Mais j'espère que dans un avenir proche, on considèrera les femmes comme des êtres puissants. Nous vivons des réussites, des échecs et nous prenons aussi des risques.
A.S. : Non, je savais que ces personnes avaient raison. Je manquais d'expérience. Mais ça s'arrêtait là, pour moi. Je ne me souciais pas de ce que disaient les gens parce que j'étais très enthousiaste à l'idée de diriger ABC.
A.S. : Oui. Á un moment, j'ai voulu être actrice. L'un de mes amis était directeur de casting. Il m'a invitée à faire des essais pour une voix-off. J'étais à la fac à cette époque. Je suis allée dans son bureau, j'ai regardé le sol et j'ai vu des centaines de photos d'identité entassées par terre. Á cet instant précis, j'ai réalisé que je pouvais passer ma vie dans une pile de photos sur le sol, ou alors que je pouvais rester proche des choses que j'aimais, rester dans le domaine artistique et faire autre chose.
A.S. : Non. Je n'ai jamais rêvé de devenir présidente, ni vice-présidente senior. Je ne voyais pas ma vie ni ma carrière de cette façon. Je suis vraiment passée d'opportunité en opportunité. Ce qui est important, c'est ce que vous apprenez, comment vous l'apprenez et ensuite, comment vous l'utilisez au quotidien.
A.S. : Oh, elle [Geraldine Laybourne] m'a tellement appris ! Elle m'a embauchée parce qu'elle a vu mon potentiel. Elle ne m'a pas embauchée parce que j'étais une assistante administrative formidable. J'étais plutôt au bas de l'échelle.Aller sur la FOX et travailler pour Rupert, c'était comme si on m'avait donné une selle et un cheval et que je n'avais plus qu'à monter et à galoper. Il y avait une liberté de création énorme. J'ai beaucoup appris sur la prise de risque grâce à Rupert. Je pense que mon premier mentor est toujours le meilleur. Il s'agit de ma mère, cette véritable pile électrique. C'est un professeur incroyable, professionnellement et personnellement, et elle a vraiment su instiller en moi, mais aussi en mon frère et ma sœur, l'idée que la vie est une question de choix.
A.S. : Ne soyez ni un parent-martyr, ni un parent-héros, et parlez-en franchement. Cela m'a aidée et en fin de compte, cela a aussi aidé mon fils et toute ma famille, d'avoir été ouverte et honnête à ce sujet.
A.S. : Je pense que c'est la chose la plus importante à faire. Les enfants sont notre avenir et leur éducation devrait être une priorité absolue pour nous. Je veux que les gens aient une vie. C'est la culture que je veux pour notre entreprise et notre pays.
A.S. : Vous savez, je pense que ça dépend de ce que l'on appelle « tout ». Est-il difficile de travailler et d'avoir des enfants ? Tout à fait. Mais regardez les dizaines de millions de mères qui le font tous les jours dans ce pays. Pour moi, vous savez, tout avoir, c'est avoir l’amour. C'est aussi simple que ça.
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