Le système scolaire américain n'est pas aussi centralisé que le nôtre. Au pays de l'Oncle Sam, ce sont les États fédéraux qui décident de la politique éducative à appliquer. Résultats des courses : tous les élèves du pays sont loin d'être logés à la même enseigne. Certains d'entre eux seraient même obligés d'apporter leur propre papier toilette à l'école, comme le rapporte Le Monde ! Selon le très sérieux Washington Post, certains États auraient dû revoir la part du budget allouée à l'éducation après la crise des subprimes en 2008. Conséquence logique, la liste des fournitures scolaires imposée aux élèves s'est allongée et le papier toilette est loin d'être la seule demande insolite de la rentrée.
"Autrefois, la liste de fournitures était très courte : on vous demandait d'apporter un cahier et des crayons, des stylos et du papier. Nous avons vu cette liste s'allonger, et maintenant on commence à voir apparaître des choses comme des mouchoirs, du papier toilette et des produits d'entretien. Des fournitures qu'on ne vous aurait pas demandées il y a dix ans. C'est une sorte d'impôt dissimulé", explique Michael Griffith (analyste politique pour la Commission de l'éducation des états).
Dans certains États, les élèves doivent même apporter des feuilles blanches pour permettre à leur professeur de faire de simples photocopies ! Un comble pour une partie de l'opinion publique, qui commence à s'inquiéter de voir les listes devenir toujours plus longues d'années en années. Pourtant, quelques témoignages tendent également à souligner que la pratique n'aurait rien de nouveau aux Éats-Unis, à l'image de celui de Tim Sullivan, un ancien professeur : "J'ai 46 ans et je me rappelle des gros rouleaux de papier toilette, des grosses boîtes de mouchoirs. Très peu d'écoles publiques achètent leurs propres mouchoirs en papier aujourd'hui".
En fait, le problème ne viendrait pas du papier toilette, mais de la somme astronomique dépensée par les parents américains. Quand on sait qu'une rentrée scolaire en 6e coûte en moyenne 189 euros par enfant en France (selon l'association Familles de France), contre 832 aux États-Unis, on se dit que l'accès à l'éducation est franchement plus égalitaire chez nous.