150, c'est le nombre de couvertures de magazines que la top-model Beverly Johnson a accumulées en quasi un demi-siècle de carrière. Des Unes pour certaines révolutionnaires, puisqu'en 1974, elle a été la première mannequin noire à poser pour l'édition américaine de Vogue.
Un an plus tard, c'est celle du Elle qu'elle a gratifié de sa présence iconique. Preuve de son impact ? En 2008, elle a été sélectionnée parmi les personnalités les influentes de la mode du 20e siècle par le New York Times.
Evènement en ce mois de février 2022 : Beverly Johnson, 69 ans, est réapparue lors de la Fashion Week automne-hiver 2022 de New York. Elle a foulé les podiums des défilés Sergio Hudson et Bibhu Mohapatra, comme s'il s'agissait d'un cadeau pour un anniversaire emblématique, explique-t-elle au New York Post. "2024 marquera les 50 ans de la couverture historique du Vogue pour laquelle j'ai posée", raconte-t-elle. "Ces défilés comptent beaucoup à mes yeux."
Et ce, d'autant plus en plein Black History Month, un mois dédié à célébrer l'histoire afro-américaine et la diaspora africaine. "Avant, tout était très différent", poursuit la top pionnière. "J'étais généralement la seule mannequin noire. C'est merveilleux de voir plus d'inclusion et de diversité aujourd'hui."
Bien qu'elle ne se soit jamais vraiment éloignée de la mode durant toutes ces années (elle avait par exemple participé au défilé Tommy Hilfiger x Zendaya en 2019), la top a estimé que cette saison était l'occasion parfaite pour marquer son grand retour à la Fashion Week. "Parce que nous avons traversé tant de choses ces dernières années, cette saison paraît si positive."
Auprès de Vogue, Beverly Johnson se penche sur sa passion : la mode. "J'ai adoré ma robe, bien sûr, mais ce que j'ai préféré, ce sont les chapeaux". Car elle s'avoue fan du créateur Bibhu Mohapatra : "J'adore la qualité de fabrication de ses articles et la façon dont ils s'intègrent à votre garde-robe." Mais surtout, la façon dont le casting rendait hommage à son héritage. "Il avait toutes les filles noires dans le spectacle, en mon honneur", poursuit-elle. Et d'affirmer : "C'était l'un de ces moments dont vous vous souviendrez toute votre vie."
Le magazine, de son côté, note le symbole qu'elle incarne aussi face au fléau de l'âgisme. "Dans une industrie qui a encore beaucoup de progrès à faire en matière d'inclusivité, elle a prouvé qu'être fabuleuse n'a vraiment pas de limite d'âge."