"Je maintiens évidemment mes propos. J'ai beaucoup d'amis parmi 'tous ces gens-là'. C'est un mauvais procès que l'on me fait et qui m'a beaucoup contrariée". Ainsi s'était exprimée le 12 juillet la ministre déléguée à la Cohésion du territoire Caroline Cayeux face aux accusations d'homophobie dont elle a récemment fait l'objet.
Enoncés à l'antenne de Public Sénat, ces mots ont immédiatement déclenché une polémique et engendré de nombreuses réactions sur Twitter. Jusqu'à susciter celle, ce 13 juillet, du ministre délégué chargé aux transports Clément Beaune. Sur la chaîne d'informations LCI, ce dernier a dénoncé les "propos extrêmement blessants" de l'ancienne maire de Beauvais. Et affirmé fièrement : "Je fais partie de ces gens-là".
"Je fais partie de 'ces gens-là'. Je ne le dis pas à titre individuel, je le dis par conviction politique : pour le combat pour l'égalité, contre les extrêmes et pour les valeurs qui me tiennent à coeur. C'est le combat que je mènerai toujours, quelque soit la position politique que je tiendrai, toujours", a développé le ministre délégué chargé aux transports. Pour Clément Beaune, qui avait parlé de son homosexualité dans les pages du magazine Têtu en 2020, la ligne politique du gouvernement demeure "l'égalité".
"C'est une question d'éthique personnelle", a conclu le ministre.
Clément Beaune n'est pas le seul à apporter sa vision critique à cette affaire politique. En parallèle, des membres de la majorité auraient effectivement signé une tribune remettant en cause le maintien de Caroline Cayeux au sein du gouvernement, selon les informations de franceinfo. Un texte signé par une dizaine de parlementaires et des anciens ministres.
Suite au tollé suscité par ses propos homophobes, Caroline Cayeux avait tweeté le 12 juillet : "Depuis ce matin, je lis et entends vos messages. Mes propos ont blessé nombre d'entre vous. Je les regrette profondément, ils étaient naturellement inappropriés. L'égalité des droits doit toujours être une priorité de notre action".
La ministre a renouvelé ses excuses ce 14 juillet. Dans les pages du Parisien, elle déclare : "Les propos mentionnés remontent à dix ans. Et si je ne peux nier les avoir tenus, évidemment que je ne les utiliserai plus et les regrette. Je comprends que ces propos stupides et maladroits aient pu autant blesser. Je tiens ici à renouveler toutes mes excuses les plus sincères car ils ne reflètent pas du tout ma pensée".
Cela sera-t-il suffisant ?