






Bilal Hassani plus roi que jamais ?
A la Fashion Week parisienne qui prend place en ce mois de mars, l'égérie fashion, icône queer et chanteur pop a dévoilé un nouveau look avec la liberté artistique qu'on lui connaît. Du makeup appuyé à la perruque de diva, en passant par sa tenue à la fois grise et flamboyante - curieux paradoxe stylistique à découvrir en images ci-dessous.
Une apparition saisie par les équipes de Quotidien, qui en ont profité pour interroger Bilal Hassani, révélé l'an passé en comédien dans l'ovni Les reines du drame, concernant les "fashion faux pas" de l'année. Mais cela n'a pas vraiment plu aux téléspectateurs du célèbre talk show animé par Yann Barthès. Sur Instagram en tout cas, les haters sont de sortie, et l'homophobie ordinaire n'est jamais loin.
Les détracteurs, réacs et homophobes sont de sortie.
Florilège du pire : "Il est ridicule", "C'est une gousse d'ail", "L'asile d'Arkham dans Batman a lâché ses créatures", "Gaucho wokiste", "Sa place est dans un asile", "C'est une baloche sur pattes", "On va l'envoyer se battre en Ukraine". Oui oui, on est jamais loin de la menace de mort. Simplement à l'adresse d'un jeune homme libre qui porte des perruques et s'habille sans se fixer de limites esthétiques. A la Fashion Week.
Mais ces controverses, le jeune homme s'en contrefiche.
"Mon identité de genre, ma sexualité, le fait que je porte des perruques... je sais que tout ça a été sujet à débat", avait l'an dernier confié le chanteur au magazine Têtu.
"À force de convaincre les autres que j'étais un homme et que j'avais le droit de m'habiller comme je voulais, j'ai réalisé que je défendais viscéralement quelque chose alors que je n'étais pas sûr d'y croire. Ça a été toute une remise en question qui m'a amené à réaliser que je ne ressens pas de gêne quand on me genre au masculin et encore moins quand c'est au féminin".
A Têtu toujours, à propos de ses facéties fashion qui déboulonnent les stéréotypes de genre et s'amusent des traditions ancrées dans la mode, Bilal Hassani avait directement lié son rapport au genre à ses trouvailles vestimentaires : "J'aime bien le terme genderfluid. En vérité, tous les pronoms me vont. J'aime cette idée de voyage et de mouvance constante, ça me permet de me libérer des chaînes de mon propre esprit. L'idée du genre m'est personnellement plutôt obsolète"
Le jeune homme n'hésite jamais à titiller les esprits étroits, quitte à choquer. Sachant que de toute évidence, la manière dont il "performe" sa singularité sera toujours clivante.
Du grand écran, comme dans Les reines du drame, premier long d'Alexis Langlois présenté à la Semaine de la Critique au Festival de Cannes 2024 et relatant l'histoire du YouTubeur septuagénaire Steevyshady (Bilal himself), se remémorant la trajectoire tragicomique de la diva lesbienne Mimi Madamour, à cette mythique Une de "Têtu" où le chanteur pose façon Madone. Une qui a subi la censure au sein des gares...
Sans omettre ce clip "queer et cul" qui avait beaucoup fait réagir.