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La Une de "Têtu" avec Bilal Hassani censurée par la RATP et la SNCF
Publié le 2 décembre 2021 à 13:23
Par Julie Legendart
En Une du numéro de "Têtu" sorti le 24 novembre, Bilal Hassani pose façon Madone. Une couverture iconique, littéralement, dont l'affichage était prévu en gares, sur les arrêts de bus, dans le RER... avant d'être finalement censurée par la SNCF et la RATP.
La Une de Bilal Hassani pour "Têtu" censurée par la RATP et la SNCF La Une de Bilal Hassani pour "Têtu" censurée par la RATP et la SNCF© Capture d'écran/Têtu
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Quelques jours avant la finale de Danse avec les stars, Bilal Hassani était en Une du magazine Têtu. Photographié par Christopher Barraja et habillé par Simon Pylyser, l'artiste y apparaît auréolé, les cheveux longs, dans une pose qui rappelle des représentations christiques. En titre : "Bilal Hassani, personnalité de l'année".

"On voulait l'installer comme une icône, comme la Madone", développe Thomas Vampouille, rédacteur en chef de la revue, sur le plateau de Touche pas à mon poste mercredi 1er décembre. "C'est un classique de la culture pop. Au début, on était parti sur une représentation de Marie. Finalement, beaucoup l'ont pris pour Jésus, pour cette ambiguïté, qui lui va très bien".

Une ambiguïté qui ne plaît toutefois pas à la SNCF ni à la RATP, lesquelles vont aller jusqu'à censurer l'image. En cause : son caractère "confessionnel", a justifié Mediatransports, la régie publicitaire qui s'occupe des affichages dans les gares parisiennes de la SNCF et les stations de métro et RER de la RATP, pour expliquer sa décision au journaliste. Et par conséquent, le fait que cela pourrait "choquer" les usager·e·s.

"On ne comprend pas"

"Dans nos contrats avec les opérateurs de transports et en l'espèce la SNCF et la RATP, il nous est impossible d'afficher des visuels où sont présentes des références religieuses", affirme Mediatransports à Arrêt sur images. L'entreprise va jusqu'à demander de "modifier l'apparence de Bilal Hassani", ce que Têtu a refusé.

"Nous avions prévu deux campagnes d'affichage", poursuit Thomas Vampouille auprès du média. "Une avec Decaux pour les kiosques, l'autre avec Mediatransports pour les gares. Decaux a accepté sans aucun problème, mais Mediatransports nous a opposé une fin de non-recevoir"

Sur C8, le journaliste déplore : "Il n'y a évidemment aucun caractère confessionnel. La réaction, on ne la comprend pas". Et d'ajouter : "Il n'y a pas d'offense dans cette Une".

Pas d'offense, mais un sacré manque à gagner pour le magazine qui y perd une visibilité précieuse, et l'occasion de mettre à l'honneur une figure forte de la communauté LGBTQI+.

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