






C'est une vieille casserole dont Blake Lively ce serait bien passée en ce moment. Au beau milieu du scandale qui l'oppose à Justin Baldoni, dont nous vous parlions dans cet article, la campagne de l'actrice réalisée pour L'Oréal en 2017 a refait surface.
Dans la vidéo republiée sur les réseaux sociaux le 3 mars par la créatrice de contenu Stephanie Tleiji, Blake Lively alors enceinte de son deuxième enfant déclare : "je suis anglaise, irlandaise, allemande et Cherokee donc ma famille vient de partout". Plus loin dans la vidéo, elle poursuit en disant : "regarder loin en arrière pour contempler mon héritage et voir tous les endroits d'où viennent mes ancêtres c'est génial. C'est génial d'être dans ce pays qui a autant de diversité et autant de cultures".
Revendiquer une appartenance ethnique qui ferait d'elle une personne racisée...elle aurait mieux fait d'éviter. Cette campagne de L'Oréal a été lancée lors de la cérémonie des Golden Globes 2017 dans le but de montrer son engagement dans une cosmétique prenant en compte la diversité raciale et culturelle. Les autres mannequins de la campagne avaient alors des origines kenyanes, créoles, indiennes, espagnoles, est-européennes ou encore hollandaises.
Sa blancheur, sa blondeur et ses yeux verts, sans compter son aisance financière et le pouvoir de sa célébrité font que Blake Lively appartient à l'une des catégories de personnes les plus privilégiées de notre société. Une personne qui bénéficie de tous les privilèges dont sont justement privées les personnes racisées, victimes de discrimination en raison, justement, du fait d'être racisées.
Selon Stephanie Tleiji, au moment de la sortie de cette campagne, Blake Lively avait déjà fait face à un backlash, notamment de la part de la communauté native des Etats-Unis, l'accusant de mentir. Comme l'explique Stephanie Tleiji, une militante Cherokee avait alors affirmé que la généalogie de l'actrice prouvait qu'elle n'était pas Cherokee.
"Si Blake Lively a menti, c'est de l'appropriation native", déclare la créatrice de contenu. Un phénomène bien connu aux Etats-Unis car l'actrice ne serait pas la première concernée par ce genre de scandale. Selon le journal californien Mercury News, les "Prétendants" sont bien connus. Ils désignent "les personnes qui, dans le monde du spectacle, de l'édition, de l'université ou d'autres professions, prétendent faussement être amérindiennes, généralement dans le but d'obtenir du prestige, des avantages professionnels lucratifs ou d'autres opportunités professionnelles."
En commentaire de la vidéo, les abonnés bien au fait de cette communauté de menteurs comparent d'ailleurs Blake Lively à l'une de ses figures les plus connues : la sénatrice démocrate Elizabeth Warren. Mais selon Mercury News, on peut également citer d'autres personnalités telles que la célèbre autrice-compositrice-interprète Buffy Sainte-Marie et l'anthropologue et autrice Elizabeth Hoover, de l'université de Berkeley. D'autres rappellent que l'ironie de cette revendication alors que Blake Lively et Ryan Reynolds se sont mariés en 2012 à Boone Hall Plantation, une ancienne plantation de la Caroline du Sud où travaillaient des esclaves.
Si la campagne de Blake Lively pour L'Oréal est incontestablement problématique, on peut toutefois souligner que le moment où elle refait surface n'est sûrement pas un hasard. Pour rappel, une enquête du New York Times a montré comment l'équipe de Justin Baldoni, que Blake lively accuse de harcèlement sexuel sur le tournage de It Ends With Us, s'était mobilisée pour influencer les réseaux sociaux et saboter la réputation de l'actrice. Blake Lively et les scandales en poupées russes, une histoire qui n'a pas fini de faire couler de l'encre.