A l'approche du mois de novembre, les esprits se divisent : il y a celles et ceux qui vouent une passion démesurée (et compréhensible) à l'automne, l'hiver et tout ce qu'Halloween et Noël ont à offrir, et les autres, à qui la chaleur manque terriblement. Dans un cas comme dans l'autre cependant, fans ou pas de la saison froide, tou·te·s devront retirer, ce dimanche 27 octobre à 3 heures du matin, 60 minutes à l'heure actuelle. Comprendre que quand on aura l'impression qu'il est 8 heures du matin, il sera en réalité 7 heures. Et nous allons gagner une heure de sommeil.
Grasse mat' en prévision ? Pas uniquement : on subira le changement d'heure de plein fouet. Car voilà, il provoque aussi des changements réels sur notre organisme. Les voici.
Rien de révolutionnaire : ajouter ou supprimer une heure dans la nuit affecte directement le sommeil. Alors certes, le changement estival - qui consiste à dormir une heure de "moins" - est plus brutal, mais disposer d'une heure de "plus" ne vient pas sans conséquences.
"On s'endort le soir lorsque survient le pic de mélatonine. Or, le passage à l'heure d'hiver va modifier sa sécrétion", détaille la Dre Marie-Laurence Vent, pneumoloque et co-responsable de l'unité dédiée au sommeil au centre hospitalier de Vichy, à La Montagne. Le pic arrivant plus tard, on aura donc plus de mal à s'endormir, et forcément, à passer une nuit sereine et à recharger correctement ses batteries.
Qui dit nuit mitigée dit concentration et humeur impactées. Et puis, dans les cas plus sévères, cette transition peut mener à une dépression saisonnière, accrue par l'absence de luminosité. Moins d'exposition au soleil et une baisse de production de mélatonine vient bloquer la sérotonine (aussi appelée hormone du bonheur), ce qui a des chances d'engendrer une irritabilité chronique chez une personne sur six, révèle Pourquoi Docteur.
Côté appétit, notre estomac pourra avoir tendance à se manifester plus tôt qu'à l'accoutumée.
"Le changement d'heure perturbe notre horloge interne qui contrôle nos différents rythmes biologiques. Ces rythmes correspondent aux variations périodiques d'une fonction physiologique. La pression artérielle, le rythme cardiaque, la température corporelle, les cycles veille-sommeil et même l'humeur et l'attention varient au cours de la journée", développe en outre Véronique Fabre, chargée de recherche au laboratoire Neurosciences Paris Seine-IBPS (Sorbonne Université/CNRS/Inserm) sur le site de la faculté.
Conclusion : en cette fin de mois d'octobre, on se ménage et on prend soin de soi.