Avant, on voulait faire du sport pour se sentir mieux dans sa peau et avoir une silhouette qui nous plaise. On ne faisait pas vraiment attention à notre allure approximative sur l'elliptique, on savait que les efforts finiraient par payer - ou en tout cas on l'espérait très fort.
Mais aujourd'hui, la balance se serait inversée : on voudrait un corps qui soit déjà sculpté avant de mettre un pied à la salle de gym. La raison de ce cheminement de pensée pour le moins étrange ? Être à l'aise pour parader dans notre ensemble legging-brassière, et ce dès la première séance de cardio.
Ainsi, une nouvelle tendance, qui va à l'encontre du mouvement body positive, est en train d'émerger : la "liposuccion du legging".
D'après une étude menée par la British Association of Aesthetic Plastic Surgeons, le nombre de femmes britanniques ayant recourt à la liposuccion a connu une hausse de 12 % entre 2017 et 2018. "Cette croissance intervient à un moment où la tendance féminine est aux vêtements de sport moulants (athleisure), qui montrent quel genre de physique vous avez plutôt que de le couvrir", explique Rajiv Grover, chercheur au sein de l'organisation.
Aux Etats-Unis, même constat selon l'American Society of Plastic Surgeons (ASPS), avec environ 12 000 liposuccions de plus rapportées en 2018 qu'en 2017. "La liposuccion continue d'être la référence en matière de remodelage corporel en raison de sa polyvalence, de son efficacité et de son efficacité", indique Alan Matarasso, président de l'ASPS.
La Dre Melissa Doft, chirurgienne esthétique à New York, affirme également à MarketWatch que "de plus en plus de femmes portent de l'athleisure non seulement pour la salle de sport, mais aussi en ville. Elles sont de plus en plus complexées par leur silhouette et de leurs rondeurs. Un peu plus de graisse fait une différence quand on porte une robe plus moulante, un jean skinny ou des collants."
Si la chirurgie esthétique devrait rester le choix de chacun·e, les liposuccions ne sont cependant pas anodines. "Les gens doivent être conscients qu'il s'agit d'une intervention invasive qui comporte des risques", prévient Rajiv Grover. "Et ce n'est pas un remède contre l'embonpoint. Il n'y a pas de raccourci, bien qu'il puisse aider dans les zones graisseuses tenaces. Mon conseil ? Mangez sainement et faites de l'exercice si vous voulez avoir ce corps pour la gym."