Comment devenir orthophoniste ?

Rendre la communication possible entre des patients souffrant de troubles du langage ou de l’écriture et leur entourage est un métier profondément enrichissant. Un orthophoniste dépiste et résout en effet les problèmes en lien avec la voix, le langage et la parole tels que le bégaiement, le zézaiement, les défauts de prononciations et les retards de langage. Il peut également venir en aide aux personnes ayant des difficultés lors de l'apprentissage de l'écriture et la lecture, de l'orthographe ou du calcul.

Si on trouve souvent des enfants en difficulté dans les cabinets des orthophonistes, ceux-ci peuvent aussi soigner des adultes et de personnes âgées souffrant de troubles de la mémoire, voire de handicaps. 

Toute personne souhaitant exercer le métier d’orthophoniste doit obtenir un diplôme spécifique, le certificat de capacité d'orthophonie. Celui-ci, qui confère le grade de master, se prépare en cinq ans dans l'un des dix-huit centres de formation français, qui dépendent de facultés de médecine.

Pour intégrer l’un de ces établissements, il faut réussir le concours d’entrée, très sélectif, puisqu’en général seuls 10% des candidats sont admis. En outre un arrêté fixe chaque année le nombre d’étudiants admis à entrer en première année de formation. Certains candidats choisissent de faire une classe préparatoire d’un an afin d’augmenter leurs chances de réussite au concours. 

Les candidats doivent être titulaires d'un bac (toutes séries) ou d’un diplôme admis en équivalence.

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L’examen comprend des tests auditifs et optiques, et des épreuves de communication écrite et orale, qui varient en fonction des écoles. À l'écrit, il peut y avoir une dictée, un questionnaire à choix multiples, des tests de langage, de la logique, de la grammaire, un résumé de texte, une rédaction d'un texte de synthèse, ou de la biologie.

À l'oral, on a généralement un entretien de motivation et de connaissance de la profession. Les capacités sensorielles, motrices et psychiques du candidat sont également évaluées et celui-ci passe un examen de la vue. Enfin ses aptitudes phono-articulatoires sont également soumises à des tests.

Un bon orthophoniste doit être psychologue, dynamique, patient, avoir le sens de l'écoute, et avoir une aisance relationnelle. Il doit aussi évidemment maîtriser parfaitement la grammaire, l'orthographe, les mathématiques, la phonétique, et avoir une bonne élocution. Savoir travailler avec des enfants, qui représentent une partie importante de la patientèle d’un orthophoniste, est également indispensable. 

On distingue la rémunération des professionnels du secteur public, de celle du secteur privé, même s’il n’y a guère de différence entre les deux en début de carrière. Seul l’exercice de la profession en libéral peut faire varier le salaire, selon le volume de l’activité et le montant des consultations.

Dans le public, le salaire d’un orthophoniste, qui varie entre 1 400 et 3 000 euros, dépendra de l’évolution de sa carrière.

Voici une grille indicative de cette évolution :

Orthophoniste de classe normale : de 1 411 euros en début de carrière à 2 178 euros en fin de carrière
Orthophoniste de classe supérieure : de 1 868 euros en début de carrière à 2 414 euros en fin de carrière
Orthophoniste cadre de santé : de 1 799 euros en début de carrière à 2 824 euros en fin de carrière
Orthophoniste cadre supérieure de santé : de 2 507 euros en début de carrière à 3 031 en fin de carrière

Près de 80% des professionnels choisissent d'exercer dans le milieu libéral. La rémunération varie donc en fonction de l’activité de l’orthophoniste, de son lieu d’exercice, de sa notoriété, de sa spécialisation et du montant des honoraires, qu’il pratique. Le revenu moyen d'un orthophoniste à temps complet travaillant dans le secteur libéral est d'environ 2 300 euros par mois.

Enfin dans le cas où un orthophoniste choisit de travailler dans une structure privée, comme une association, une clinique ou un centre d’accueil pour enfants, personnes handicapées ou âgées, son salaire sera défini par la convention collective à laquelle son secteur d’activité se rattache.

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