Seuls 6% des jeunes pères prennent un congé parental en France. Pour trouver les solutions qui permettront à ces derniers de s'impliquer davantage dans les premiers mois de vie de leur enfant et aux mères d'être moins pénalisées dans leur carrière, Najat Vallaud-Belkacem s'est entretenue avec les partenaires sociaux. « Pour banaliser sa prise par les pères, la réforme du congé parental doit clairement affirmer un changement des normes sociales », affirme la ministre aux Droits des femmes. Lors du comité de pilotage national sur l’égalité professionnelle du mercredi 19 décembre, les intervenants ont envisagé « plusieurs scénarios de réforme ». Au début du mois de décembre, le quotidien économique Les Echos avait évoqué la piste du modèle suédois : « Un congé raccourci à un an, rémunéré 50% ou 60% du salaire brut, dans la limite du plafond de la Sécurité sociale - environ 1.500 à 1.800 euros par mois » dont « une partie sera obligatoirement attribuée au père. Autrement dit, ce droit non transmissible sera perdu si le second parent n'en profite pas. »
Pour l'heure, Najat Vallaud-Belkacem dit ne pas privilégier un modèle particulier. Si la ministre compte présenter un projet de loi pour cette réforme à la fin du premier trimestre 2013, elle devra s’accorder avec Dominique Bertinotti, qui planche de son côté sur la politique d'accueil de la petite enfance. Fin novembre, devant la délégation aux Droits des femmes de l'Assemblée nationale, la ministre de la Famille avait expliqué que si les réformes du congé maternité et parental « doivent certes faire l’objet d’une réflexion, [elles] ne sont pas prioritaires ».
Salima Bahia
Crédit photo : Abaca
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