"J'aurais aimé que ce ne soit pas un sujet, mais je suis bien obligé de constater qu'il y a beaucoup de gens qui voient ça et qui se posent des questions. Mais il y a également beaucoup de gens qui ont trouvé que c'était bien que j'en parle". L'espace d'une intervention du côté de BFM Normandie le 9 février, Édouard Philippe est revenu sur une interview remarquée la semaine passée sur cette même chaîne.
Prise de parole durant laquelle l'ancien Premier ministre était revenu sur son alopécie, cette maladie auto-immune provoquant une accélération de la chute de cheveux ou des poils, dont l'homme politique souffre - en plus d'être atteint de vitiligo, une maladie qui engendre une dépigmentation de la peau et des cheveux.
"J'ai perdu mes sourcils et je crois qu'ils ne reviendront plus. Ma barbe est devenue blanche et elle tombe un peu. Mes cheveux tombent aussi. Perdre ces sourcils ce n'est ni douloureux, ni dangereux, ni contagieux. J'en souffre à 52 ans, mais il y a des gens qui sont frappés d'alopécie à 15 ans, ce n'est pas du tout la même histoire. C'est facile pour moi, j'ai de la chance", détaillait alors Edouard Philippe.
"Il y a beaucoup de gens qui ont vu mon intervention et qui ont trouvé que c'était bien que j'en parle. J'ai eu beaucoup de témoignages de sympathie, et c'est très agréable et j'en suis très heureux, très reconnaissant", a commenté en retour Edouard Philippe sur BFM. Une parole qui compte plus qu'on ne pourrait le croire.
Alopécie qu'il avait révélée au grand public dans une interview accordée au Parisien le 8 octobre 2022. Pour rappel, l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron avait alors expliqué sans détour : "Très récemment, mes sourcils sont tombés. Je me suis longtemps demandé à quoi servait un sourcil. Eh bien, cela sert à se faire remarquer quand ça tombe. C'est visible, cela peut arriver à tout âge".
A l'antenne de BFM TV, le maire du Havre a cependant annoncé en ce mois de février qu'il avait suffisamment détaillé le sujet, répondant à la curiosité du public et des journalistes : "Je l'ai expliqué une fois parce que je pensais qu'il fallait le faire. On ne va pas passer la nuit là-dessus, maintenant, on va passer à autre chose".
En s'exprimant, Edouard Philippe a le mérite de médiatiser cette maladie aux yeux du grand public, source de complexes pour celles et ceux qui en sont atteint·e·s. Et de libérer la maladie de son statut de tabou. D'autant plus important dans un pays où 25% de la population sont atteints d'alopécie, et principalement des hommes.
Les commentaires des spectateurs sur Twitter témoignent d'ailleurs de l'utilité de cette parole : "En dehors d'apprécier ou non le type, ce qu'il dit concernant la maladie est important, il reste positif dans sa façon de communiquer.", "Pour une fois, il fend l'armure", "Merci pour cette explication Edouard Philippe, car je suis frappé d'alopécie depuis 3 ans ... et il a été très dur pour moi d'affronter le regard, réflexions, dénigrements et interprétations des autres", a-t-on pu notamment lire sur les réseaux sociaux.