En mars dernier, la gifle assénée à Chris Rock par Will Smith en pleine cérémonie des Oscars, après une plaisanterie sur l'alopécie de sa femme, Jada Pinkett Smith, aura au moins eu le mérite de médiatiser cette maladie aux yeux du grand public. Cette accélération de la chute de cheveux ou des poils provoque bien souvent une calvitie, qui peut être source de complexes pour celles et ceux qui en sont atteint·e·s.
Dans une interview accordée au Parisien, parue ce samedi 8 octobre, l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron, Edouard Philippe, a révélé être atteint d'alopécie. Il explique que cette maladie serait responsable, fait plus rare, de la chute de ses poils de sourcils. Un changement qui intriguait.
"Il se trouve que je suis atteint d'une seconde maladie auto-immune, qui s'appelle l'alopécie. Et donc, très récemment, mes sourcils sont tombés. Je me suis longtemps demandé à quoi servait un sourcil", plaisante-t-il auprès du Parisien. "Eh bien, cela sert à se faire remarquer quand ça tombe ! C'est visible, cela peut arriver à tout âge. Il y a des gens pour qui c'est plus visible encore que pour moi d'ailleurs."
Le fondateur d'Horizons, parti politique de centre droit né en 2021, a tenu à rassurer quant à son état de santé. "Ce n'est ni douloureux, ni dangereux, ni contagieux. Je suis en pleine forme, je fais de la boxe deux fois par semaine. Et croyez-moi, je me sens bien dans ma peau !"
Une mise au point importante pour un personnage politique public comme Edouard Philippe, à qui l'on prête des ambitions pour les élections présidentielles de 2027. En effet, la politique est un métier d'image et se montrer physiquement affaibli ou transformé physiquement sans en expliquer la cause pourrait jouer en sa défaveur. Comme Edouard Philippe le dit lui-même, l'alopécie est "visible", donc autant donner rapidement la raison de cette chute de sourcils.
L'ancien Premier ministre a parfaitement compris l'importance de la transparence, d'autant plus sur des sujets qui touchent à son image, et n'hésite pas à assumer publiquement son alopécie, comme il a pu le faire auparavant avec le vitiligo, qui rendait progressivement sa barbe blanche.
"Quand j'étais à Matignon, j'ai déclenché une aggravation d'une maladie auto-immune qui s'appelle le vitiligo", rappelle-t-il, toujours dans Le Parisien. "Je ne pouvais pas le planquer, ma barbe devenait blanche. Je suis toujours atteint par ce vitiligo, qui est d'ailleurs dans une progression assez limitée".
Exposé, Edouard Philippe participe à la médiatisation de ces deux maladies auto-immunes que sont l'alopécie et le vitiligo. Une prise de parole précieuse quand on sait que la calvitie peut être une source de préoccupation et nuire à l'estime de soi. Pourtant, 25% des Français (soit 1 homme sur 4) en sont atteints et 2% de Françaises en souffrent, d'après un sondage réalisé par l'Ifop en 2015. Une maladie qu'Edouard Philippe contribue donc à déstigmatiser.