Selon la dermatologue spécialisée dans la perte de cheveux Crystal Aguh, interrogée pour Stylist, l'alopécie touche près de 50 % des femmes et filles noires. A lire une étude des universités américaines de Brown et Harvard, les Afro-Américaines y sont d'ailleurs particulièrement sujettes.
Une condition dans certains cas dite "de traction", explique Libération, puisqu'elle émane de longues années à tirer et coiffer ses cheveux à l'opposé de leur nature, conséquence directe de standards physiques racistes. "A rebours de la tendance nappy, qui libère les cheveux des Afro-Américaines, des femmes noires ont parfois tenté de correspondre à des diktats de beauté définis par les blancs – où le naturel n'a pas sa place et les cheveux doivent être tirés, lissés, en chignon – et elles ont fini par les perdre", note le journal.
Jada Pinkett Smith fait justement face à cette maladie, qu'elle a choisi d'aborder publiquement ces dernières années. Une réalité par bien des aspects source de souffrance, dans laquelle le comédien Chris Rock n'a pourtant pas hésité à puiser pour nourrir une "blague" odieuse lors de la 94e cérémonie des Oscars. "Blague" qui lui a valu une gifle tout aussi critiquée de la part de Will Smith, le mari de la principale concernée.
Dans un message posté sur son compte Instagram en décembre 2021, l'actrice et présentatrice américaine se montrait cheveux rasés avec une légende touchante : "Moi et cette alopécie allons devenir amies... point final !" Des mots qui ont particulièrement ému ses abonné·es, dont nombreuses femmes se retrouvant dans son combat quotidien.
"C'est cool de voir Jada [Pinkett Smith] s'ouvrir sur sa lutte contre la perte de cheveux et cela m'inspire définitivement à marcher avec un peu plus de confiance", note une jeune femme. Une autre renchérit : "Embrasser l'alopécie n'est pas facile du tout et c'est quelque chose que je combats constamment en moi. Mais c'est agréable de voir une célébrité de premier plan s'ouvrir à ce sujet et me rappeler que je ne suis pas seule dans cette situation".
Une prise de parole résolument libératrice, et un soutien de sa communauté qui fait effet de véritable rempart contre les moqueries sournoises qui, à en croire l'incident des Oscars ce dimanche 27 mars, continuent d'aller bon train.