
Il est l'une des figures masculinistes les plus emblématiques auprès d'un certain public masculin. L'influenceur anglo-américain Andrew Tate, ancien champion de kickboxing et ex-partisan de Donald Trump, vient d'être accusé de violences sur sa petite-amie lors d'un rapport sexuel brutal dans un hôtel à Beverly Hills (Etats-Unis). Les faits auraient eu lieu le 11 mars dernier.
La jeune femme prénommée Bri Stern a porté plainte seulement deux semaines après qu'Andrew Tate ait été autorisé à rentrer aux US. Il venait de passer des mois en Roumanie, en prison puis en résidence surveillée, après avoir fait l'objet d'accusations pour trafic sexuel. C'est ce que rapporte le média américain TMZ dans un article du 26 mars.
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D'après les informations du tabloïd, Bri Stern affirme que le 11 mars, Andrew Tate "a commencé à l'étouffer pendant qu'ils faisaient l'amour, mais c'est devenu trop brutal, et bien qu'elle l'ait supplié d'arrêter, il a continué". "Bri dit que plus elle se débattait, plus il devenait violent... et elle sentait que tout devenait flou, comme si elle perdait connaissance", précise le média.
Et de poursuivre : "Bri affirme que la violence ne s'est arrêtée que lorsque Tate a fini de faire l'amour, et qu'une fois qu'il s'est endormi, elle s'est rendue dans la salle de bain pour documenter ses blessures."
La jeune femme, en couple avec l'influenceur depuis juin 2024, se serait rendue aux urgences de New York quelques jours après l'agression, et aurait remis des photos de son visage meurtri à la police. Elle "a affirmé qu'elle avait été diagnostiquée comme souffrant d'un syndrome post-commotionnel", informe le média britannique Daily Mail.

TMZ a par ailleurs mis la main sur des SMS prétendument envoyés par Andrew Tate à sa petite-amie : "
Je veux te casser la gueule. Tu vas me donner un enfant cette année, salope... Quel est l'intérêt de t'avoir si je ne te bats pas et ne te mets pas enceinte ?"
Depuis la plainte déposée par Bri Stern, le masculiniste aurait quitté les Etats-Unis pour retourner en Roumanie. Il n'a pas réagi à ces accusations.

Andrew Tate n'en est pas à sa première plainte. En 2022, les autorités roumaines l'arrête aux côtés de son frère. Ils les soupçonnent "d’avoir forcé plusieurs jeunes femmes à produire des contenus pornographiques en direct, en leur interdisant toute sortie et en conservant les revenus tirés de ces vidéos", rapporte un article du Monde. Par ailleurs, deux femmes ont déjà accusé l'influenceur de viol. Il nie toutes les allégations portées à son encontre. Voilà ce qu'il en dit :
"Ce qui compte, ce n'est pas ce dont on est accusé, mais ce dont on est reconnu coupable par un tribunal impartial". "Les accusations ne signifient rien. Peu importe le nombre de fois que vous répétez une accusation dans les journaux télévisés. C'est de la foutaise".
Andrew Tate faisait déjà preuve de violence envers les femmes par le biais ses propos misogynes déversés en ligne. Raison pour laquelle il a d'ailleurs été banni des réseaux sociaux en 2022 (Facebook, Instagram, et même TikTok). L'influenceur était jusque-là suivi par de très nombreux followers sur ces plateformes.

Facebook l'aurait banni pour avoir enfreint le règlement concernant les "organisations et individus dangereux", et un porte-parole de TikTok a ouvertement associé le nom de Tate à celui de la misogynie, estimant qu'il véhiculait "une idéologique haineuse et intolérable".
Comme l'énonçait le Guardian, Andrew Tate est un "sexiste autoproclamé", pointé du doigt à de multiples fois par les associations féministes, qui ont alerté les plateformes du contenu de ses publications, en les qualifiant "d'extrêmement misogynes". Une expression que l'influenceur lui-même assumait totalement dans certaines vidéos. "Je suis réaliste et quand tu es réaliste, tu es sexiste. Il n'y a aucun moyen d'être enraciné dans la réalité et de ne pas être sexiste", aurait à ce titre déclaré le vidéaste. Voilà qui est dit.