Tiffany Posteraro est une jeune Américaine de 24 ans atteinte du vitiligo, une maladie de peau qui se caractérise par l'apparition de taches de dépigmentation sur l'épiderme. La même maladie que Michael Jackson ou le mannequin Winnie Harlow, actuellement égérie Desigual que vous avez sûrement vue placardée sur d'immenses affiches à travers le monde.
Si grâce à des noms aussi connus cette maladie fait de plus en plus parler d'elle (et se débarrasse peu à peu du tabou qui l'entoure), des anonymes font eux aussi leur part du boulot pour offrir une meilleure représentation aux gens atteints du vitiligo et permettre à celles et ceux qui ne connaissent pas encore cette maladie d'en apprendre un peu plus.
C'est le cas de Tiffany Posteraro, dont l'histoire fait actuellement le tour du web. Tiffany a commencé à remarquer de drôles de taches sur ses genoux lorsqu'elle avait 7 ans, mais elle a dû attendre ses 11 ans pour en apprendre l'origine, comme elle le confie dans une interview pour PA Real Life :
"Au début, on ne savait pas du tout ce que c'était. Puis, quand j'avais onze, alors que j'étais dans un supermarché avec ma mère, un homme m'a prise à part pour me dire "Tu as le vitiligo"."
Et en grandissant, Tiffany a constaté que sa maladie grandissait avec elle. Les taches sur les genoux se sont agrandies et se sont propagées sur le reste de son corps, lui donnant une apparence un peu singulière qui a, évidemment, inspiré pas mal de moqueries au cours de sa vie.
"Quand les gens me fixaient et faisaient des commentaires désobligeants, je ne savais pas quoi répondre parce que je ne comprenais pas ma maladie. Les gens me demandaient si j'avais bronzé sous un arbre, ils me traitaient de vache, de dalmatien, de tête de fantôme, de brûlée... Quelques garçons de ma classe m'ont même dit qu'ils ne pouvaient pas sortir avec moi à cause de ça. C'était horrible."
Elle s'est donc mise à utiliser des produits cosmétiques spécialisés pour tenter de se cacher et de se rendre la vie un peu plus facile. Mais depuis quelque temps, elle a pris la décision d'arrêter de se cacher. Lassée d'être sans arrêt dévisagée, elle voulait éduquer les gens au lieu de subir leurs regards.
Elle s'est donc fait tatouer la phrase "Ça s'appelle le vitiligo" sur le bras, dans le but d'instruire les gens qui croiseraient sa route et d'encourager les autres à lui poser des questions, à se renseigner sur sa maladie, au lieu de la stigmatiser et de la regarder de travers.
"Maintenant les gens me disent "J'adore ton tatouage". Ils me posent des questions sur ma maladie et repartent plus éclairés. Ils savent que je n'ai pas été brûlée. Ils savent qu'il y a un terme pour ce que j'ai. C'est très libérateur."
Depuis la médiatisation de son histoire, Tiffany a même été invitée à participer à des groupes de soutien pour les personnes atteintes de vitiligo, histoire de les inspirer et de leur montrer qu'ils ne sont pas seuls et qu'ils n'ont à avoir honte de rien.